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396 RECHERCHES SUR LA CONSTITUTION tudes , où l'on voit, vers la même hauteur et à peu près à la même distance de la mer, des noeuds
de rivières de seconde classe et la naissance de rivières principales. Ces endroits présentent en même temps quelques changements dans la na-
ture géologique du terrain, et sous ce rapport doivent attirer l'attention 'dir voyageur de préférence aux autres. N'ayant pas eu assez de temps pour explorer les trois rivières chacune séparément, je me suis décidé à entrer par la rivière de Manflas , à repasser ensuite dans la vallée du rio Pulido par une montagne où, d'après quelques informations que j'avais reçues, je supposais l'existence d'un terrain fossilifère, ,et à suivre après cela le rio Pulido jusqu'à la hauteur de la ligne des faites , pour redescendre par la vallée du rio Jorquera. La vallée du rio L'entrée dans la vallée du rio Manflas est un des endroits es plus arides de ce voyage. La vallée est large; les pentes des montagnes présentent de belles coupes de terrain stratifié porphyrique; Second perce- mais à peu près à une lieue du confluent on tombe
ment du terrain
stratifié par la ro- sur le granite qui , depuis l'apparition du terrain
che soulevante. stratifié dans la Quebrada de Paypote, perce pour
la seconde fois ce terrain et lui fait subir des dislocations et des changements dans la nature des roches. La masse soulevante se replonge ici bien
vite sous les couches du terrain stratifié, et en arrivant à l'endroit nommé el Fuerte ( à 3 lieues de las Juntas ), on se trouve de nouveau au milieu des roches stratifiées. Cet endroit, el Fuerte, est un des points les plus intéressants pour le géologue : il doit s'y arrêter pour examiner la grande variété des roches et leurs situations respectives relativement à la masse du
GÉOLOGIQUE DU CHILI.
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granite qui les soulève. La vallée, ou plutôt le ravin, n'a ici qu'une centaine de pieds de largeur, et il tourne brusquement vers le sud.Un petit ruis-
seau d'eau fraiche et limpide et un bouquet de pêchers et figuiers au milieu de rochers qui s'élèvent presque perpendiculairement à la hauteur de 3oo à 400 mètres au-dessus du fond de la val-
lée, rendent cet endroit bien agréable pour y passer l'heure du midi, où la chaleur fait monter le thermomètre à plus de 4o degrés centigrades. Ce n'est Tir% deux heures de l'après-midi que la
brise qui vient du nord-ouest permet au voyaeur de continuer ses excursions. Le fond de la vallée s'y trouve à 1.432 mètres au-dessus de mer.
A. l'angle même où ce ravin tourne au sud, et notamment sur la rive gaude du ruisseau, il y a Un groupe de roches extrêmement variées, tant dans leurs caractères minéralogiques que dans le contournement de leur stratification. On n'y voit pas de filons ni de 'failles proprement dites; les couches paraissent avoir éprouvé une demi-fusion au moment où elles se brisaient et se repliaient sur elles-mêmes. On y aperçoit des couches calcaires mélangées et confondues avec des roches schistoïdes , des porphyres et des roches arnygdaloïdes. Les calcaires ont en général une structure cristalline et contiennent de l'épidote , du grenat et du
gypse. Les amygdaloïdes sont à noyaux de stilbite, d'analcime (P) et de carbonate de chaux. En face de ce groupe de roches, mais de l'autre côté de la vallée , s élève une haute montagne, nom-
ruée Cuesta de Manflas, dont la partie inférieure est recouverte par le terrain fossilifère des Andes dont je vais .donner la description.