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RECHERCHES SUR LA CONSTITUTION
lifère que j'ai vues dans les Cordillères ont le même aspect et les mêmes caractères -extérieurs, dont la connaissance pourra être de grande utilité au géologue, qui en apercevant de loin, à la distance de 3 à 4 lieues, des montagnes de cette
forme et de cet aspect, saura où diriger ses excursions sans se mettre à, la discrétion des guides. Cette série non interrompue de Couches marneuses tendres et de couches siliceuses plus fermes, renfermant une immense quantité de fossiles, continue jusqu'au sommet de la montagne Cuesta de Manflas, qui se trouve située entré la vallée du rio
Manflas et celle du rio Pulido. Au sommet de la montagne existe un plateau à surface très-inégale, ayant tout au plus 7oo à 800 mètres de largeur. II s'élève à la hauteur de 1.995 mètres au-dessus de la mer; de sorte que toute la montagne, depuis le fond de la vallée de Manflas jusqu'au sommet, a 563 mètres de hauteur. Sur cette hauteur, environ la moitié de l'épaisseur du terrain se trouve fossilifère; tandis que l'autre moitié, celle de la partie inférieure, se compose de porphyres et de calcaire noirâtre compacte, dolomitique, ne contenant pas de débris organiques.
En redescendant ensuite de cette montagne dans la vallée du rio Pulido, et examinant le
même terrain sur sa pente septentrionale, on observe que malgré le peu d'étendue que prennent les couches de ce terrain entée la vallée de Manfias et celle du rio Pulido, elles présentent déjà des modifications notables, autant dans leurs caractères minéralogiques que dans la nature et la quantité des corps fossiles qu'elles renferment. Les mêmes couches, qui du côté du sud se corn-. posent presque exclusivement de térébratules et.
GÉOLOGIQUE DU CHILI.
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de diverses huîtres et gryphées , contiennent ici des grandes espèces de peignes (semblables à ceux du Cerro de las Tres Cruces , dans la vallée d'Elglis),
des grandes coquilles turbinées, etc. Au milieu de ces couches, qui en général sont beaucoup moins riches en fossiles que celles de l'autre côté de la
montagne, on trouve des couches d'un calcaire cristallin argileux, d'un jaunegrisâtre, totalement dépourvues de restes organiques. On y rencontre aussi quelques couches subordonnées d'environ mètre d'épaisseur, d'un grès à pâte de calcaire argileux, ne contenant pas de fossiles, ainsi que
quelques roches schisteuses compactes que je n'ai pas vues sur l'autre versant de la montagne. Enfin, au pied de la même montagne, dans la vallée du Rio Pulido, on retrouve les couches porphyriques composées des mêmes porphyres bigarrés', porphyres amygdalokles, brèches porphyriques, etc., qui caractérisent le terrain de porphyres stratifiés des Andes.
On ne retrouve plus ce terrain fossilifère de l'autre côté de la vallée du Rio Pulido, en face de la montagne de Manflas; et si l'on suit ces couches calcaires du côté où elles prennent le plus d'extension, oh observe qu'elles se prolongent dans la direction N. -O. Aussi nous les retrouverons plus tard dans la vallée du Rio Jorquera. Je n'ai donc qu'a ajouter que ces couches calcaires fossilifères, n'ayant ici que tout au plus une lieue à une lieue et demie de largeur, semblent marquer l'endroit d'une ancienne plage ou d'un ancien rivage de la mer, sur lequel il s'est formé des dépôts de sédiment de la même manière que se sont formés, à une époque moderne, tous les dépôts tertiaires de la côte actuelle de l'océan Pacifique, Tome 1X, 1846. u6