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RECHERCHES SUR LA CONSTITUTION
GÉOLOGIQUE DU CHILI.
droit nommé las Pircas, nous vîmes les ruines
d'anciennes habitations d'Indiens, et dans un coin de ces ruines, deux hommes armés et bien vêtus, accroupis près du feu, et se plaignant du froid au milieu de l'été, là où jadis avaient vécu des hommes nus et sauvages. Ces gens armés composaient la garde que le gouvernement prend la précaution d'y maintenir pour empêcher la contrebande. A, trois lieues de là on arrive au point culminant de la vallée, et à la source du Rio Pulido: Les granites se cachent, et le col par où passe
le chemin
se nomme Portezuelo del Pulido. Il est bien connu des voyageurs par les vents de l'ouest qui y règnent et qui sont tellement
violents qu'on a de la peine à se soutenir à cheval en passant par le sommet à midi. Il m'a été impossible de mesurer la hauteur de ce Portezuelo à cause de ces mêmes vents qui ne permettent pas de s'arrêter un instant; mais je crois que cette montagne s'élève au niveau des points les plus élevés de la ligne des faîtes, de laquelle elle ne se trouve éloignée que de 2 à 3 lieues. Nous trouvâmes des neiges fraîchement 'tombées sur toute la pente méridionale de cette montagne. Terrain secollDès qu'on passe le Portezuelo dei Pulido , on daire de porphyres stratifiés à la se retrouve de nouveau au milieu des roches strare'glon la niais ici ce terrain se trouve tellement acvée des Andes. tifiées; . cidenté, varié, disloqué et bouleversé, qu'on ne 'le reconnaît que par les caractères minéralogiques des roches et la grande variété de couleur des déKaolins. tritus terreux qui les recouvrent. On y aperçoit des masses terreuses blanches et rougeâtres de ces kaolins ou roches métamorphiques (tofos ) qui se montrent ordinairement au contact des granites avec les roches stratifiées dans la région la plus
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élevée des Andes, et que nous verrons mieux caractérisés et développés à la latitude de Coquimbo et dans les Cordillères de Rancagua. 11 n'y a pas de passage direct dans les Cordillères
en face du Portezuelo Pulido. Le chemin tourne au Nord, et en moins de 4 heures, en marchant au pas, on arrive à une grotte naturelle, creusée dans des brèches porphyriques rouges, à l'endroit nommé El Pan, dans la vallée du Rio del Pan. C'est là que les voyageurs cherchent ordinaireruent un abri contre les orages de la Cordillère, et on v passe la nuit assez commodément, pour franchir ensuite à la pointe du jour le sommet des Andes qui se trouve encore à 2 lieues de montée de cette grotte. A 6 heures du soir,: dans cette grotte, j'ai trouvé le baromètre à 493 millimètres, et le thermomètre à+ 9° C. (1). Le ciel était complétement dégagé de nuages, et un calme parfait régnait pendant la nuit. Le lendemain ( 23 mars ) , à la pointe du jour, je partis avec deux guides pour atteindre la ligne de séparation des eaux de la chaîne la plus élevée des Andes. On choisit celte heure pour le voyage à cause des vents qui ordinairement commencent à souffler sur les Io heures du matin, et qui souvent sont tellement forts, que, d'après ce .qu'on m'a assuré,- ils rendent impossible le passage.
En effet, voici ce epifon peut dire sur la pério-
Vents qui ré-
(licité des vents qui règnent dans toute la chaîne i','""retréd`;'nns dela,
des Andes du Chili, et notamment sur la ligne Andes.. (1) Ce qui correspond à 3.697 mè,treS au-dessus de la
mer.