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RECHERCHES SUI; LA CQNST4TUTI0N 498 phibole radiée. De sorte que pour définir tout ce
terrain minéralogiquement et par rapport à sa composition chimique, on dirait qu'il y a huit éléments, savoir : la silice, l'alumine, la potasse, la soude, la chaux, la magnésie, et les protoxydes de fer et de manganèse qui, en se combinant en diverses proportions, forment cinq espèces minéralogiques principales, qui sont l'orthose , l'albite, l'amphibole , le mica et le quartz, et deux autres
de moindre importance, comme l'épidote et la tourmaline, et que du groupement de ces espèces
et de leur mélange plus ou moins intime, résultent toutes les variétés de roches que nous 2. remarque.
avons indiquées. Secondement, ce terrain est éminemment aurifère, et il paraît que ce métal non-seulement se
trouve dans une infinité de veines et filons qui traversent ce terrain, mais aussi dans la masse des roches mêmes. En effet, ayant recueilli du sable
l), .
à grains feldspathiques anguleux, à la surface d'une montagne granitique près du port de Coquimbo , à l'endroit où on ne voyait point de
veines ni filons, j'ai extrait de ce sable de l'or en particules pondérables , en faisant un essai par voie sèche sur un poids de cent grammes de matière. Ajoutons, qu'on n'a jamais trouvé dans ce terrain, du moins sur les côtes du Chili et du Pérou, de pierres gemmes, d'étain, de wolfram , ni aucune des autres espèces minéralogiques qui caractérisent les granites anciens ; et que les seuls métaux
qui se trouvent associés à l'or sur cette côte sont le fer et le cuivre. Quittons maintenant la baie de Coquimbo et dirigeons-nous par la vallée du même nom, vers
GEOLOGIQUE nu CHILI.
499 la ligne des faîtes, dans le but d'examiner le système de terrains de ces montagnes.
La vallée de Coquimbo monte d'abord vers Ligne d, con_ l'E. S. E. et à g lieues du chemin, à peu près à taet des deux ter6 lieues en ligne droite de la nier : on arrive à la rains. ferme de la Calera, située à 333 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ici la vallée fait un petit détour vers le nord et reçoit les eaux de deux ravins, dont l'un, Quebrada de la Marqueza, vient
du nord, et l'autre, Quebrada del Arrayan, du sud. A une lieue plus à l'est, on arrive à la pre-
mière ligne du contact des roches stratifiées avec
le terrain granitique dont je viens de donner la description.
On peut examiner cette ligne, soit eh entrant
p;ir la Quebrada de Santa Gracia, et passant par le
chemin qui conduit aux mines d'argent d'Arqueras, soit en prenant le chemin de la vallée prin-
cipale, soit enfin en remontant la Quebrada del Arrayan. Les premières roches secondaires qui apparaissent sur ces trois chemins sont de même aspect et de même nature. Ce sont ces mêmes porphyres
bigarrés dont j'ai déjà tant de fois parlé dans le paragraphe P. Leur pâte est compacte ou terreuse, bigarrée en brun, gris verdâtre, etc. , et les cristaux feldspathiques sont très-petits , irréguliers, souvent réduits à ne. former que de trèspetites pointes fort irrégulières à peine visibles. Il y a passage insensible d'un terrain à l'autre. Les stratifications apparaissent d'abord par lambeaux les détritus qui couvrent la surface des montagnes
deviennent terreux, ou en poussière très-fine, et ce n'est qu'à une certaine distance du granite que lescouches présentent un parallélisme et des plans
Porphyres bigarrés.