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RECHERCHES SUR LA CONSTIftTION
GÉOLOGIQUE DU CHILI.
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disséminé en nodules, filets et veines très-irré-
moment où l'acide entre en ébullition, puis la va-
gulières.
peur violette reparaît lorsque l'acide cesse de bouillir. L'acide ru uria tique n'exerce qu'une action dissol-
On n'a encore pénétré qu'à une trentaine de vares de profondeur dans ce filon, et on a reconnu que ce filon ne contenait près de son affleurement
(à peu près à 6 vares au-dessous de la surface) que de l'iodure d'argent, mélangé d'une faible proportion d'argent natif en particules extrêmement. tenues. L'iodure y était disséminé en veinules très-minces et tout à fait irrégulières, mais il y était parfaitement pur, sans aucun mélange de chlore ni d'iode. Ce minéral est d'un jaune de soufre pâle , un Iodure d'argent. peu verdâtre; il ne change pas de couleur, lors même qu'on le laisse exposé pendant longtemps \à
l'action directe du soleil. Sa structure est lamellaire; on a reconnu dans quelques petits fragments l'indice de trois clivages rhomboédriques ; on voit dans d'autres un clivage très-facile, parfait, d'un éclat nacré, et d'autres clivages moins faciles, indéterminables. Il -est plus tendre que le chlorure ou les chloro-bromures et moins flexible que ces derniers ; il s'écrase facilement dans un mortier. Il est plus fusible que les chloro-bromures , et en se fondant il devient rouge , puis en se refroidis-
sant il prend une teinte grise verdâtre, sans devenir corné comme le chlorure : aussi, il se réduit en poudre avec facilité. Sur le charbon, il se réduit en se couvrant d'une infinité de petites boules métalliques d'un blanc d'argent éclatant. Chauffé dans un matras avec de l'acide sulfurique et du peroxyde de manganèse, il dégage des vapeurs d'iode : il produit les mêmes vapeurs lorsqu'on le chauffe avec de l'acide nitrique , seulement, dans ce cas, ii cesse de dégager l'iode au
vante sur ce minéral sans le décomposer, lors même qu'on ajoute du peroxyde de manganèse. Ce minéral ne se réduit pas par le mercure, même en présence d'une dissolution concentrée de sel marin, et par cette raison on ne pourrait pas le traiter par la méthode ordinaire d'amalgamation. Tel est le minéral trouvé aux affleurements de la Veta del Carmen. Sa gangue se compose en partie de carbonate de chaux, en partie d'une argile extrêmement fine, d'un rouge de brique foncé. Cette substance argileuse, terreuse, caractéristique par la finesse de son grain, est celle dans laquelle les petites particules amorphes et les veinules d'iodure se trouvent de préférence engagées. Je dois en même temps remarquer que la même substance se montre souvent dans le minerai d'amalgame natif d'Arqueros où je viens de reconnaître aussi quelques traces d'iodure d'argent
d'un beau jaune citron. On a extrait environ 20 à 3o quintaux de ce Chloro-bromure minerai contenant de l'iodure, de la mine del et chlorure d'a> Carmen; et bientôt après, on trouva à une dou- gent. zaine de vares plus bas, en veinules aussi irrégulières que celles de l'iodure, et tout à fait dans les même gangues, du chloro-bromure verdâtre tout à fait semblable aux chloro-bromures de Chaiiarcillo. Ce dernier minéral disparut à son tour, et le filon, à une profondeur plus considérable, donna du chlorure pur accompagné de sulfure
d'argent : le minerai devint dans ce dernier cas cuprifère et siliceux.
On avait ensuite poursuivi les travaux de re-