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SUR LA DISTRIBUTION DE L'OR
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dissertation soutenue en 1776 à l'ancienne université de Strasbourg, par Treutlinger (1), fait connaître différents détails intéressants, particulièrement sur les lois et usages auxquels cette exploitation a été soumise depuis l'antiquité. Enfin, M. Kachel,
directeur de la monnaie de Carlsruhe, à publié en 1838, dans le Badensche lanclwirthscimctfftlicites Wochenblatt (2), un intéressant article sur le lavage d'or du Rhin. Cependant les circonstances les plus importantes à considérer n'ont pas été examinées dans
Objet du mémoire,
ces monographies. Ainsi la teneur en or des sables lavés n'est signalée nulle part; car le bénéfice moyen d'un orpailleur ne donne même pas une idée grossière de cette richesse, ni du degré de perfection du lavage. Par une série d'expériences faites avec l'aide d'un laveur habile, j'ai déterminé : 10 le mode de distribution des paillettes d'or dans les diverses
parties des atterrissements formés journellement par le fleuve; 20 la richesse en or des différentes variétés du gravier que l'on exploite, et même de celui que l'on regarde ordinairement comme tout à fait stérile; 30 puis, par une intégration approximative, ,j'ai évalué la quantité totale d'or enfoui dans le lit du Rhin. Il est de plus constaté, par les essais qui seront mentionnés plus loin, que l'or n'est pas seulement renfermé dans le lit actuel du Rhin, mais qu'une grande partie de la vaste plaine à laquelle le fleuve donne son nom est a usssi aurifère.
royaume, qui roulent des paillettes d'or (Mémoires de l'Académie des sciences, 1718).
Dc Aurilegio, preecipuè in Bleu°. Argentorati ,
1776.
Die Gohlwasc,herei am Rhein (Journal cité, 14 et 21 septembre 1838).
DANS LA PLAINE DU RHIN.
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Ce travail fait donc connaître plus exactement et contribue à mieux utiliser une des richesses minérales de la France, du duché de Bade et de la Bavière rhénane, sur laquelle on n'avait jusqu'ici que des données assez vagues. Quelques-uns des faits qui y sont consignés pourront servir en outre à éclairer les tâtonnements des orpailleurs des rivières, en général, et même de ceux beaucoup plus nombreux qui, en Sibérie et dans les deux Amériques, extraient l'or des dépôts de transport formés par d'anciens cours d'eau aujourd'hui disparus. Le Rhin, entre Bâle et Bingen , serpente au eturredtgja-
milieu d'un large dépôt de gravier qui s'étend
sur les deux rives, bien au delà du domaine actuel du fleuve. Ces cailloux sont de nature très-variée. Les roches quartzeuses y prédominent ; on y trouve des quartzites blancs et jaunâtres, souvent entre-
mêlés de mica ou de talc, qui leur donne la
structure schisteuse, des grès quartzeux très-durs, du kieselschiefer traversé par des veines de quartz blanc, des roches amphiboliques ordinairement schisteuses, du granite, du porphyre, de la serpentine, du calcaire jurassique, du quartz à texture cristalline dont les échantillons hyalins sont connus depuis longtemps sous le nom de cailloux
du Rhin. Un certain nombre de ces débris de
roches proviennent, selon toute vraisemblance, des Vosges et de la Forêt-Noire; mais la. plus grande partie, entre autres les quartz schisteux., sont d'origine alpine; une certaine quantité provient en outre de la chaîne du Jura et une très-faible fraction du massif volcanique du K.aiserstuhl. La dimension moyenne des galets du Rhin diminue graduellement de l'amont vers l'aval; aux