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SUR LI DISTRIBUTION DE L'OR
DANS LA PLAINE DU BRIN.
entre Istein et Mannheim , dans un terrain d'une superficie de 936 kilomètres carrés ou de 93.600 hetares et de 5 mètres de profondeur, serait donc au moins de 52.000 kilogrammes. Cette quantité d'or qui, si elle était extraite du sein des sables , représenterait une valeur de
État , jusqu'à la limite des banlieues et des communes, sans aucun égard à la position de la limite
166 millions francs est très-considérable comparée
à la faible production de chaque année. Elle est cependant faible comparée à l'abondance du même
métal sur le revers oriental de l'Oural et dans les régions basses de la Sibérie; en effet, elle est seulen-ient égale à 2 fois et demie la production en or de l'Asie boréale en 1843 (1). D'ailleurs la valeur de cet or n'est sans doute que peu supérieure aux frais qu'exigerait son extraction. On voit que la richesse moyenne des bancs de
gravier formés journellement par le fleuve ne
doit pas, dans un laps de temps assez long, sensi-
blement diminuer, par suite de l'exploitation annuelle. Je terminerai l'exposé de ces recherches par une observation sur la question de savoir, si , d'après la jurisprudence française, ce vaste dépôt aurifère pourrait être concédé, ainsi que la demande en a été formée. L'article 5 de la convention conclue à Carlsruhe Délimitation du gravier aurifère le 5 avril 1840 entre la France et le .1-nid-duché entre la France
et le pays de Ba_ de Bade porte que le droit de lavage de l'or de. exercé par le domaine, les communes, les
sera établissements publics ou les particuliers de chaque (1) Cette production en or de l'Oural et de la basse
Sibérie, en t83, a été de 1.294,9302 pouds, ou de 20.212 kilogrammes.
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de souveraineté. Cette dernière, déterminée comme on sait par la ligne du thalweg, se dépLiee journellement; mais l'étendue des banlieues riveraines reste invariable quelle que soit la manière dont coule le fleuve.
Sur tout le littoral français, le droit d'orpailler usages de l'exest ordinairement loué avec la pêche au profit de Piwle:°n dans!' la commune commune à laquelle appartient le terrain loué. territoire eWs et dans le
Il est rare que celui qui afferme la pèche d'une duché de Bade. commune se charge lui-même du lavage de l'or. Il sous-loue le droit d'exercer cette dernière industrie à d'autres individus qui pour la plupart sont Badois.
La rétribution payée par les orpailleurs est trèsmodique ; pour une commune, elle est annuellement de 2 à 3 francs, et va jusqu'à ro francs par laveur qui trouve à s'occuper. Dans le pays de Bade, il est permis à chaque habitant dé laver dans la banlieue de sa commune;
mais celui qui. est étranger à une commune ne
peut y venir travailler qu'a défaut d'orpailleur domicilié dans celle-ci. Le laveur est assujetti
sous peine d'amende ou même d'emprisonnement,
à la condition de vendre au gouvernement tout
for qu'il obtient,à raison de 5 florins par couronne (la couronne pèse 3,37 grammes ; le florin vaut 2 fr. 15 c.; cela fait donc 3 fr. 13 c. par gramme). Ce
prix représente à peu près la valeur réelle du métal ; mais autrefois ce prix était moins élevé Jusqu'en i8o8, la couronne n'était payée que 3 florins. Comme le bénéfice n'était pas assez élevé, nombre des ouvriers se réduisk presque à rien ; et le gouvernement, pour ne pas laisser dépérir cette industrie , a augmenté son prix. En 181 2, la couTonie X, 1846. 3