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FORMATION DU MINERAI DE FER
fer jusqu'à une distance de à 5 centimètres. Si le sol est perméable, comme l'est le sable
les eaux qui contiennent le fer en dissolution revien-
nent à la surface du sol , et y forment des suintements ou de petites sources. Partout où ces eaux s'écoulent lentement , au contact de l'air, elles abandonnent, particulièrement pendant l'été, une boue gélatineuse, riche en fer, qui est Télément de la formation du minerai de marais. Les deux phases du phénomène , la dissolution souterraine et la précipitation sous l'influence de l'atmosphère , s'opèrent quelquefois dans les terrains imbibés d'eau, à quelques mètres seulement de distance. Les roches amphiboliques et pyroxéniques amenées à l'état terreux, et d'autres roches ferrifères , lorsqu'elles se trouvent dans les mêmes circonstances que les sables ocreux des alluvions anciennes qui ont été mentionnés plus haut, se comportent d'une manière semblable. 2° C'est par l'action de l'acide carbonique et de l'acide crénique que le peroxyde de fer, réduit au moins en partie à l'état de protoxyde par la présence de la matière végétale qui l'avoisine, paraît être amené à l'état de solubilité dans l'eau. M. Ber. zélius avait déjà signalé comme très-probable l'intervention de l'acide crénique dans ce phénomène O). 3° Le précipité que les suintements ou sources dont il s'agit abandonnent,,au contact de l'air,
consiste en une boue gélatineuse, d'un brun noirâtre, qui se compose principalement de protoxyde et de peroxyde de fer combinés à (1) Berzelius. Jahresberielit , XVII, p. 210.
DES MARAIS ET DES LACS.
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de l'acide carbonique , de l'acide crénique et de
l'eau. L'oxyde de manganèse y manque rarement, et sa présence est probablement due aux
mêmes réactions que celle de l'oxyde de fer. L'acide carbonique se dégage à mesure que le protoxyde de fer passe à l'état de peroxyde, et enfin, après que la substance a été desséchée naturellement ou artificiellement, à la température ordinaire, il n'y reste plus que des traces de cet acide.
40 Si le précipité a séjourné quelques jours dans le bassin ou dans la rigole de la source, il est
en outre mélangé de beaucoup de carapaces siliceuses d'infusoires appartenant aux genres na cicula et gaillonella , ainsi que de très-nombreux filaments d' oscillaires. Mais, contrairement à ce
qui a été avancé, ces infusoires ne contribuent pas essentiellement à la formation des dépôts ferrugineux importants. 50 Quelquefois le dépôt ferrugineux va s'accumuler dans un sol marécageux , non loin du
bassin où il s'est formé; niais le plus ordinaire-
ment, il est charrié, lors des hautes eaux, à un ruisseau ou à une rivière du voisinage ; il en est de même de la partie de la combinaison ferrugineuse qui, n'ayant pas encore été décomposée, est restée
en dissolution. Tant que ce ruisseau ou cette rivière coule rapidement, il ne dépose rien sur son lit. Mais partout où la vitesse du cours d'eau est considérablement ralentie , surtout dans les flaques d'eau stagnante qu'il alimente non loin de son lit, l'oxyde de fer tenu en suspension et celui qui est encore en dissolution, se précipitent petit à petit; puis le dépôt s'infiltrantlatéralement (1) Annuaire des mines de Russie, 1835, p. 240.