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FORMATION DU MINERAI DE. FER
marck (1). En outre une eau peu profonde qui se renouvelle sans cesse, mais avec une vitesse très-faible, est favorable à ces dissolutions souterraines et, en même temps, paraît réaliser la con-
dition la plus essentielle à la formation de la tourbe. io° Les marais où se développe le minerai de fer, sont quelquefois à proximité des terrains ferrugineux dont ils dérivent, comme le long de la Moder, de la Lauter et des ruisseaux voisins, et alors la relation qui les unit est facile à saisir. C'est aussi ce qui paraît avoir lieu dans la haute Silésie; en effet les vallées de Malapane, les environs d'Oppeln et de Carlsrehn où M. le Bergmeister de Camail (2) a
cité le Raseneisenstein sont à proximité des localités où le sphérosidérite de la formation jurassique est répandu. Mais il n'en est pas toujours ainsi. D'après ce qui a été exposé, la combinaison ferrugineuse peut être portée à 4o, 100, 200 kilo-
mètres du point de départ. 'Pour ceux qui n'ont examiné que ce dernier cas, l'origine du dépôt était difficile à discerner. D'ailleurs le phénomène, comme beaucoup: d'autres actions chimiques qui ont lieu actuellement à la surface du globe, se fait avec une grande lenteur. il existe d'an-
- Le mode de précipitation de l'oxyde de fer qui
d'être exposé ne parait pas être exclusivedes marais connient restreint a l'époque actuelle, niais pour ne temporains. pas sortir du sujet de ce mémoire, je me bornerai riens dépôts ana-
ogue au minerai vient
ici à rappeler que dans beaucoup de régions de l'Europe, les sables et graviers des alluvions anJahrbuch fur Mineralogie , von Leonhard und
Bronn; 1841, p. 13. Bergmaennisches Taschenbuch ; 1844.
DES MARAIS ET DES LACS.
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ciennes sont cimentés çà et là par des veines ou des rognons d'oxyde de fer dont le dépôt, quoique au-
jourd'hui arrêté, est à rapprocher du minerai des marais. On pourrait aussi probablement rapprocher des dépôts contemporains des lacs, différents gîtes des terrains stratifiés, entre autres, ceux subordonnés à des sables tertiaires, comme ceux de Courtavon (Haut -Rhin ) , de Soufflenheim (Bas-Rhin), et comme les nombreux gîtes du département des Landes, décrits par M. Lefebvre (i). Ceux-ci forment des amas superficiels au milieu de sables quartzeux , et sont associés à des débris de bois, de glands et de coquilles, en partie passés à l'état d'oxyde de fer. Du reste , il est évident qu'aujourd'hui même Dépôts
fep'ugl-
la nature se sert encore de procédés autres que nu Ir axu ft or enfin reos Q.1,1
celui décrit dans ce mémoire pour former des dé- 'lu?,
le
pots ferrugineux. Ainsi dans la région volCaniquer°ari(ei.nalre e'rna.
de l'Eifel, les sources gazeuses de la vallée de Brohl apportent le fer à l'état de bicarbonate d'après M. Bischoff (2), et le déposent à la surface sous forme de peroxyde mélangé de carbonate ferreux. D'autres dépôts peuvent résulter de la décomposition spontanée de la pyrite de fer, en présence de l'air et de l'eau. Tels sont peutêtre les amas ocreux des Pyrénées renfermant de l'or, ainsi que le suppose M. François (3). Mais parmi les dépôts contemporains de minerais de fer, ceux formés sous l'influence de la pourriture
végétale dominent beaucoup en Europe par la grande étendue qu'ils possèdent; ils sont d'ailleurs Annales des mines, 3e série, tome IX, p. 353. Schweigger-Seidel. Jahrbuch far Chimie, mémoire cité plus haut. Annales des mines , 3' série, tom. XVIII, p. 430.