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90 Falaises.
DESCRIPTION GÉOLOGIQUE
Ces formations se terminent vers la des escarpements à pic, qui présentent nier par de la manière la plus pittoresque de grandes lames de trachyte noir, des ponces et des brèches aux plus vives couleurs. Certains trachytes sont poreux et empâtent de nombreux cailloux de souvent brisés; d'autres enveloppent desquartz, fragments de gneiss et de micaschistes qui n'ont subi aucune altération dans leur texture et leur forme. Au pied de ces mêmes falaises et presque au niveau de la
nier, se trouvent des cavités et des fentes profondes tapissées de soufre, souvent en gros et beaux cristaux. Cône subordonné.
Indépendamment de cette grande dépression cratériforme, demi-circulaire, on voit, sur le revers occidental, à quelque distance de la crête et au milieu des couches régulières du tuf, un lambeau de trachyte avec ponce. Il s'est élevé en cet endroit beaucoup plus haut que dans l'intérieur de la dépression; il a percé les couches tertiaires en les relevant autour de -lui. C'est un petit cône subordonné au massif principal et qui se rattache bien ausystème d'accidents que nous décrivons. Le profil (Pl. II,fig. 3), donne u n e idée générale,' quoique bien imparfaite de l'ensemble de ces faits. Autres relèveEntre la contrée qui vient d'être décrite et le ments circulaires. Kalamo , il existe d'autres traces de soulèvements circulaires qui se croisent avec le précédent. A la vérité, les trachytes n'apparaissent plus, leur effet s'est Lit sentir sur les couches quimais sont relevées circulairement et se terminent vers la nier par une falaise escarpée et en une pente douce du côté de la rade. Au nord-ouest du mont Kalamo, les terrains offrent deux étages distincts, produits par une rupture des couches (Pl. Il, fig. 4).
DE L'ILE DE MILO.
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Au mont Kalamo, le trachyte atteint un niveau beaucoup plus élevé qu'en aucun des points précédents. Il est baigné d'un côté par la mer, et il est enveloppé, sur la plus grande partie de son contour, par des couches de tuf ponceux qui atteignent une grande hauteur, en se maintenant néanmoins au-dessous du sommet de trachyte. La disposition de ces couches ne laisse aucun doute sur la cause qui les a relevées; elles sont placées circulairement autour des masses trachytiques. A la vérité l'inclinaison est faible, et cette circonstance semble indiquer que le trachyte ne s'est pas élevé brusquement en déchirant les couches qui formaient le sol ; mais qu'un massif considérable s'est exhaussé, emmenant , dans son mouvement vertical, un lambeau du terrain supérieur. Les couches de ce terrain auraient été crevées et relevées ensuite autour du point où est actuellement la solfatare. Dans ce mouvement la continuité des couches a été interrompue, et une grande déchirure laisse voir le trachyte à un niveau peu élevé du côté de la ville vénitienne. Le sommet de la montagne présente une petite enceinte circulaire bordée de trachytes altérés et de ponces, sans ordre apparent, Ces roches sont imprégnées de soufre et de vapeurs sulfureuses. Le sol de cette solfatare est un sable mélangé de soufre, d'alun et de terre cimolée. A quelques décimètres de profondeur, dans cette terre sulfureuse, la chaleur est intolérable, et le terrain laisse dégager par l'agitation d'épaisses vapeurs d'acide sulfurique et des vapeurs d'eau. Au bord de cette solfatare, le trachyte s'élève en forme conique et constitue la partie culminante du mont. A la base est un trachyte léger, avec cristaux d'amphibole
Le mont Kalamo.
solfatare.