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158 SUR L'ÉCRASEMENT DES TUBES CALORIFÈRES
2' A un appareil du même système placé à bord d'un bateau à vapeur. 3° Aux chaudières tubulaires horizontales des bateaux à vapeur les E clairs et les Garonnes.
Notes et renseieements. Appareil de l'hospice.
Pl. IV, fig. à 4.
1.
Le 4 décembre dernier, nous fûmes appelé dans
les ateliers de l'hospice civil pour faire, conformément aux réglements, l'épreuve d'une chaudière tubulaire du système Fol. L'appareil se composait d'une enveloppe cylindrique, en tôle, de 4- mètres de longueur sur mètre de. diamètre contenant à l'intérieur 42 tubes calorifères en cuivre rouge de- 3-,5o de longueur sur o,o6 de diamètre. L'épaisseur de la tôle de l'enveloppe est de 9 millim., et l'épaisseur du cuivre des tubes de orn,00 5 (1 millim. t/2). ,
Le Corps de la chaudière placé dans la position verticale, reposait par un de ses bouts sur un fourneau en maçonnerie; c'est cette disposition particulière (la verticalité) qui caractérise le système Fol. Le reste ne diffère en aucun point des appareils tubulaires ordinaires.
Conformément à la pression maximum de
4 atmosphères dans la chaudière, la soupape d'é-
preuve fut chargée d'un poids correspondant à 9 atmosphères et on fit jouer la presse hydraulique. La pression d'épreuve était à peu près acquise lorsqu'une forte détonation se fit' entendre à l'intérieurde la chaudière. Il était évident pour nous
qu'un tube venait de s'écraser, mais, comme-il
ne s'échappait pas une goutte d'eau à l'intérieur et qu'il était d'ailleurs très-difficile d'examiner les
DANS LES CHAUDIÈRES A HAUTE PRESSION.
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tubes, on continua l'épreuve sur la demande du constructeur-et elle fut achevée sans accident:
Au moment de Fépreuve la chaudière était neuve. Elle n'avait fonctionné que comme essai pendant quelques jours. Après l'épreuve elle fonctionna jusqu'au u janvier , jour où un accident d'une autre nature est venu rendre indispensable une grande réparation. Nous avons pu alors nous procurer un fragment (A) du tube écrasé dans l'épreuve du 4 décembre. C'est une portion prise au milieu de la longueur. La section présente partout la forme d'un 8 aplati et la concavité se maintient jusque auprès des collets où le tube a conservé sa forme circulaire.
L'écrasement par la pression a dû nécessairement tendre à arracher les tubulures rivées sur les diaphragmes en faisant effort sur la longueur. Cependant, ce tirage longitudinal n'a produit aucun résultat. Les bagues des tubulures sont restées en place : de- telle sorte qu'a la simple inspection il n'eût pas été possible de reconnaître si les tubes avaient souffert à l'intérieur.
L'accident arrivé le ii janvier à la chaudière de l'Hospice fut occasionné par un manque d'eau dans l'appareil: (Il est très-essentiel d'établir ce fait
,
très-grave en lui-même, mais il .n'est pas
possible de le nier après l'examen des parties détériorées). Il s'ensuivit une grande perturbation dans la position verticale des tubes. Douze d'entre eux recevant plus particulièrement le contact
ascensionnel de la flamme, furent violemment dilatés.; -.ils se courbèrent dans tous les sens sur' leur longueur, et deux de ces tubes ont présenté des coupures horizontales. Le fragment (13), qui est figuré .P1. IV, porte l'une de ces coupures :