Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
170 SUR L'ÉCRASEMENT DES TUBES CALORIFÈRES
On peut conclure de ce qui précède que l'application de la chaudière Fol sur les bateaux à vapeur de rivière n'offre pas d'avantages et n'est point sans danger; de ce côté elle est définitivement jugée par l'expérience. Son emploi à terre, dans les usines, peut seul offrir encore quelques chances de succès. Ce qui' nous parait essentiel pour la rémssite de ce genre d'appareil , C'est que la tension de la vapeur ne dépasse pas trois ou quatre atmosphères ; cette pression moyenne ne nécessitant pas un feu très-ardent, la dilatation des tubes est moins violente et les accidents ne sont plus à craindre. Ce qui confirme cette opinion
, c'est l'emploi avantageux qu'on a fait à bord de dragues .de rivière des chaudières du système Fol. En effet, quatre chaudières de ce genre furent construites à Bordeaux en 1843, et éprouvées par la presse .hydraulique dans les ateliers de
construction, pour être placées sur des dragues
servant aux travaux des ponts et chaussées du dé-
partement de Tarn-et-Garonne, et il résulte de renseignements recueillis par nous avec soin, qu'un seul de ces appareils a été réparé depuis trois ans qu'ils fonctionnent ; aucun d'eux n'a éprouvé le moindre accident, à part la réparation dont nous venons de parler rendue nécessaire par
DANS LES CHAUDIÈRES A HAUTE PRESSION.
17
AVIS
de la Commission centrale des machines à vapeur. La Commission centrale des machines à vapeur, danssa séance du 3 avril 1846, a entendu la lecture de la notice adressée, le 7 mars 1846, à NI. le soussecrétaire d'État des travaux publics, par M. l'ingénieur.erf chefdes naines, président de la Commission
de surveillance des bateaux à vapeur de Bordeaux,
concernant l'écrasement des tubes calorifères en cuivre rouge de plusieurs chaudières à vapeur, lors des épreuves parla pompe de pression. Le secrétaire Ou ensuite le rapport suivant
Rapport de M. Combes. Ii résulte des renseignements fournis par M. l'ingénieur en chef des mines Manès, président de la COmmission -de surveillance des bateaux à vapeur de Bordeaux , que les tubes cylindriques
et travaillant à moyenne pression, a déterminé
en cuivre rouge brasés à la soudure forte, résistent très-mal à une pression exercée sur leur convexité , tendant à les écraser , et s'aplatissent souvent, sans se déchirer, sous une pression bien inférieure à celle qui déterminerait la rupture de ces tubes, si elle s'exerçait sur leur concavité et du dedans vers le dehors. Ainsi , clans la chaudière de l'hospice, à trois 'reprises, un des tubes en cuivre rouge de 3rn,5o de longueur, orn,06 de diamètre intérieur, et 0m,0015 d'épaisseur, West aplati sous des piressions d'épreuve de 9 à 1 2 atmosphères. Or, en ,admettant que la ténacité absolue du,
usage sur une drague du haut de la rivière. On
cuivre rouge en feuilles soit seulement de 20 kilog.. par millimètre carré ( les diverses expériences pu-
un coup de feu reçu au foyer. Hâtons-nous de dire que ces chaudières fonctionnent presque toujours à une pression Moyenne de deux à trois atmosphères seulement. Cette expérience de plusieurs années toute en faveur de la chaudière Fol, appliquée aux dragues
les ingénieurs des travaux de la Garonne à en faire
la construit en ce moment.