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310 Systétne de concession
MINES ET FONDERIES
Un pareil état de choses peut aussi rendre
vicie". compte, d'une manière générale, de l'exiguïté de
l'étendue des concessions qu'il a pu convenir de proportionner à l'exiguïté des ressources locales. Mais cette considération n'est applicable qu'aux gîtes reconnus; car, pour ce qui est de l'exploration efficace et économique du terrain, le système de petites concessions égalés en étendue superficielle, accordées à qui en veut, loin de inc paraître justifiable, comme dans les Sierras de Gador et de Carthagène, me semble révéler, soit un vice dans la législation des mines en Espagne, soit un laisser-aller fâcheux de la part des ingénieurs du gouvernement, qui ont ainsi réduit leurs fonctions aux humbles proportions de celles d'agents fiscaux.
Dans la Sierra de Gador,, il s'agit moins de chercher le gîte que de rechercher le minerai au
sein de ce gîte, dont la position et l'allure sont parfàitement connues sur une étendue qu'on peut dire indéfinie. Dès lors il n'y a plus vraiment qu'à se confier à sa fortune, car les chances d'insuccès ne sont pas indéterminées; elles ont pour mesure le rapport de l'étendue stérile à l'étendue productive au milieu de la couche métallifère : ce rapport est variable sans doute, mais dans des limites qui doivent être connues. On a vu d'ailleurs, qu'en portance, mais fondé en terre ferme dans des conditions faciles, a été récemment construit sur les plans d'un ingénieur espagnol, à l'aide d'ouvriers et de matériaux du pays. Le fait a été jugé assez remarquable pour devoir être transmis à la postérité dans une inscription, qui ne serait pas en bon castillan si elle n'était pas emphatique. Le voisinage de la lanterne, où on lit, en toutes lettres, le nom de l'opticien français qui l'a fournie, fait quelque tort à cette inscription, inspirée d'ailleurs par un sentiment louable.
DU MIDI DE L'ESPAGNE.
raison de la dureté de la roche encaissante et de l'inclinaison des couches, les puits peuvent être multipliés sans inconvénients et devenir préférables aux galeries.
Dans la Sierra Almagrera rien de pareil : sur une superficie de deux lieues carrées, on connaît un fort petit nombre de filons d'une étendue que les travaux actuels permettent de regarder comme extrêmement restreinte. Ces filons présentent des affleurements rares et sans suite, leur pente est assez forte, et sur les 200 concessions qui ont été accordées jusqu'à ce jour, on n'en cite guère plus d'une
dizaine qui aient rencontré du minerai. Encore a-t-il fallu, pour cela , n'accorder à plusieurs des concessions favorisées que la plus petite étendue de filon qu'elles pouvaient embrasser, savoir un tronçon de ioo vares de longueur (85 mètres).
La profondeur de puits exigée pour donner droit à la concession n'est que de to vares, et
j'ai déjà estimé à 200 fr. au plus les frais nécessaires à l'établissement d'un puits pareil dans le micaschiste ; mais la concession est forcément sui-
vie d'un nouvel approfondissement. Supposons que cet approfondissement soit moyennement poussé à la plus petite profondeur à laquelle le filon principal du Jaroso a été atteint par puits, cette profondeur est de 5o mètres, ce qui correspond à une excavation de 5o mètres cubes environ, ou à une dépense de i .000 fr. au moins. Or, bien qu'il n'y ait encore que 200 concessions en activité, il y a place pour n.000 , non moins fondées que les 19/20 de celles qui ont été demandées et obtenues sans le moindre contrôle. Ainsi dans les circonstances propres à cette localité, concéder tout le terrain par lambeaux de moins