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MINES ET FONDERIES
Bien qu'il soit impossible de rien conclure de positif de ce tableau , il ne doit pas laisser de doute, ce me semble, sur le chiffre généralement considérable du . travail utile des torneros (1). Ces ouvriers travaillent de 8 à 12 heures par jour, suivant l'activité de l'exploitation , ce qui ne fait rien, du reste, au travail effectif qu'ils produisent journellement. Les torneros sont payés sur le pied de 6 3/4 à 7 réaux par jour ( If,82 à if,89 ) dans la Sierra de Gador comme dans la Sierra Almagrera. C'est le prix des picadores travaillant à la poudre. Les câbles, en spart, dont on fait usage, ont orn,o3 environ de diamètre. 'Dans un "puits sec,
ils durent de 20 à 25 jours et jusqu'à 40 jours. Cette durée n'a rien d'excessif, et je crois qu'a
force et à fatigues égales, .',s câbles -de chanvre dureraient davantage, dans de pareilles circonstances, à moins que le glissement continuel du câble sur la gorge du treuil ne soit une cause de destruction notable, cause dont les treuils ordinaires sont exempts. Dans la Sierra de Gador, les câbles de 3 centimètres de diamètre coûtent 55 réaux les loci vares,
soit 1,4o les ioo mètres.
(1) Voir, pour terme de comparaison, d'Aubuisson (Hydraulique, p. 468) ,qui donne, pour les mines de la Saxe, de 124.000 à 143.000 kilogrammètres , et Combes (Ann. des mines, 3' série, t. VIII, p. 433), qui rapporte neuf données comprises entre 90.000 et 184.000 kilogrammètres. Mais il est bon de remarquer que celles de ces données qui dépassent 151.000 kilogrammètres se dé-
duisent d'un poids hypothétique de la matière extraite, poids que la majeure partie des autres exemples doit faire
regarder comme .douteux et comme pouvant iure trop élevé de 10 p. 0/0.
DU MIDI DE L'ESFAGNE.
353 On m'a dit qu'à-Lnarès ( mines de plomb et de cuivre de la Sierra-Morena ) le prix était moitié
moindre; mais je n'ose pas répondre de ce prix, qui m'a été donné par la même personne dont
les indicatiOn'S relatives au prix des bois de pin paraissent si exagérées.
Le prix de 55 réaux est du reste fort bas luimême. Il est 'plus de quatre fois moindre que le prix des câbles pour treuil, de même force et de même longueur, qu'on peut se procurer en France.. Je n'ai pas pu avoir le poids des câbles de treuil eu sparterie. Us sont vendus à la longueur, et sont fabriqués sans eau ni goudron, à la façon d'ail.= leurs des câbles en- chanvre ; mais les câbles en. sparterie paraissent plus légers, et je suppose que leur 'poids ne doit pas dépasser beaucoup 5o ou 6o kilogrammes par 100 mètres. Relativement à des câbles en chanvre de même force, qui, dans la plupart des mines métalliques, pèseraient 75 kilogr. au moins, abstraction faite de l'eau et de la boue dont ils se chargeraient au travail, la différence de poids serait à ce compte très-notable.
L'emploi du treuil espagnol parait être parfaitement approprié aux circonstances locales que j'ai fait connaître; mais il est douteux qu'il convienne également à des mines mouillées, boueuses
et condamnées à l'usage de vases fragiles et de forme invariable. Dan % ces conditions , l'expé.rienée s'est prononcée en faveur des arbres de treuil de orn,24à o"',36. Or des diamètres pareils rendraient inévitables f accrochement des vases en mouvement : il deviendrait donc nécessaire de diviser le puits en deux gaines sur toute la hauteur, ce qui pourrait avoir des inconvénients de plus