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MINES. ET FONDERIES
intervalles, si le besoin d'air rendait nécessaires ces communications entre les galeries de deux étages contigus. 5°En face du milieu de chacun des piliers
p,p,p, et suivant le toit, on prendrait successivement des ouvrages en montant m, in, in, qui ne seraient entamés qu'après le percement des cheminées c, e, e, correspondantes. Les cheminées du toit sont destinées d'abord à faciliter l'établissement des arceaux et, pour cet objet, elles n'auront pas à monter de plus de 2`°,5o au-dessus de la couronne de la galerie ; mais elles doivent servir ensuite, la moitié d'entre elles du moins, à l'évacuation de la houille ou des minerais abattus, qui arriveront naturellement par là sur la voie de roulage. Ces cheminées de décharge doivent monter jusqu'à l'étage supérieur, mais il sera inutile de leur don- ner jamais plus de 3 à 4 mètres d'avance, en hauteur, sur les tailles d'exploitation qu'elles doivent desservir et dont il sera question aux 5 8' et 90. 6° Entre les cheminées c et in, et au moyen de ces ouvrages et par-dessus les piliersp,p (qu'on laisserait intacts sur toute la hauteur des galeries jumelles), on "ferait la place d'arceaux en maçonnerie a, a, fig. 3 et 4, qui seraient jetés du toit au mur et reposeraient, en leur milieu, sur les piliers intactsp,p. Afin d'assurer la conservation des
arceaux, on respecterait ces piliers jusqu'à l'entier abandon de la galerie de roulage. A cette époque, il serait facile de les enlever, avant de se retirer. On pourrait même, après l'achèvement des arceaux, découper chacun des piliers principaux p,p, en piliers plus petits Tr, 7,7r, 7, de manière à en retirer un produit, tout en facilitant la communication entre les deux galeries jumelles.
DU MIDI DE L'ESPAGNE. 373 Tous ces ouvrages seraient faits à peu près exclusivement, dans la matière à abattre; ils n'exigeraient que des boisages provisoires, et les déblais qu'ils pourraient fournir devraient trouver place dans une partie des traverses t, t, t.
Pour une couche de houille de io mètres de
puissance et avec des tailles de 2"-',5o en tout sens, les ouvrages préparatoires que je viens de passer en revue, galeries, traverses et cheminées, ne représentent pas le huitième du total de la masse à
enlever. C'est une proportion satisfaisante. Les sept autres huitièmes seraient d'un abattage plus facile, en raison du dégagement qui existerait toujours an dessous, comme on le verra. Quant à la maçonnerie elle ne devrait pas, ce Me semble, former plus du quinzième en volume du massif de houille correspondant; car, pour atteindre ce chiffre, il faut donner 2 mètres d'épaisseur à l'arceau, ce qui parait excessif. Et comme le .mètre cube de houille pèse une tonne et tiers au moins, la maçonnerie, qui assure la conservation de la galerie de service sans perte de bois et tout en servant de base inébranlable aux déblais qu'elle doit soutenir, la maçonnerie n'entrerait pas pour plus de o`,75 dans le prix de revient de la tonne de charbon, si le prix maximum du mètre cube de cette maçonnerie ne dépassait réellement pas 15 fi. Or, o`,75 ne représenterait généralement que le dixième au plus du prix de la houille rendue à l'orifice du puits : le coût des arceaux ne serait donc pas exorbitant, car, pour couvrir entièrement cette dépense , il suffirait que la facilité d'abattage des sept huitièmes du massif que la présence des arceaux doit permettre d'attaquer en remontant, donnât lieu à une économie