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MINES ET FONDERIES
peu l'éboulement des déblais D qui ont rempli un étage, de manière à les faire servir à remblayer le vide formé par l'exploitation de l'étage inférieur. On aurait, ainsi, l'avantage de ne faire qu'une fois, pour tous les étages , la dépense du transport des
déblais. La solidité des arceaux serait, du reste, assurée , jusqu'au dernier moment, par la conservation du sol de la galerie, sol qui, dans le système
proposé, n'a à disparaître qu'a la dernière extrémité. En résumé, le système que je base sur l'emploi des arceaux maçonnés, consiste
10 A découper la couche, ou le filon, à forte pente, en étages de 20 mètres, plus ou moins, qu'on atteindrait successivement en descendant. 20 A exploiter chacun des étages, par tranches horizontales et en remontant, au moyen de remblais jetés de haut en bas, par des cheminées pratiquées au mur, pendant que la matière abattue descendrait sur la voie de roulage ; par des cheminées pratiquées au toit.
3° A soutenir les remblais par une série de larges arceaux en maçonnerie, jetés du toit au mur, soutenus eux-mêmes , partie par des remblais, partie par des piliers de houille , qu'on ne doit enlever qu'au dernier moment. 4. A combiner l'exploitation des étages successifs, de manière qu'on puisse exploiter un massif, immédiatement après l'exploitation du massif qui se trouve au-dessus , dans l'étage supérieur, de manière à pouvoir achever, le plus tôt possible, le déhouillement d'un massif, une fois qu'il sera commencé et dans le but de pouvoir employer les mêmes déblais, plusieurs fois, sans avoir à les ex-
DU MIDI DE L'ESPAGNE.
379 ploi ter ni à les rouler, à frais nouveaux, pour chaque étage.
Il va sans dire qu'on déterminerait l'écartement des cheminées, leur grandeur et les dimensions des galeries, de manière à tirer le meilleur parti des circonstances locales, et qu'on prendrait, en un mot, telle disposition de détail qui serait nécessaire pour assurer l'économie de l'abattage. et du soutènement, ainsi que la conservation du gros , pour la houille, tout en réduisant au minimum les frais de mouvement des matières au milieu des tailles. Le système proposé n'a rien d'incompatible avec ces mesures générales,. et il permettrait, si je ne me trompe I° De tout enlever; 2° de réduire au minimum la dépense en boisages; 3° d'avoir constamment l'abattage dans des conditions faciles; 4° de favoriser l'aérage de la manière la plus satisfaisante. Enfin ce système peut avoir sur l'exploitation par étages successifs pris en montant , un avantage considérable, qui n'était pas aussi absolu qu'aujourd'hui lorsque M. Baillet a écrit son mémoire sur l'exploitation des mines en masse (en ii800); cet avantage est relatif à l'économie des frais d'épuisement. L'exploitation par étages successifs pris en descendant permet, en effet, de ne consacrer d'abord à l'extraction des eaux souterraines, qu'une dé,
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pense de force médiocre, qui ne croit qu'avec
l'épuisement successif des étages supérieurs : le système opposé oblige, au contraire, à faire tout d'abord le sacrifice du maximum des frais nécessaires à la plus grande profondeur que l'on se propose d'atteindre. Quand on a à faire usage de la vapeur, ce qui