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RAPPORT SUR LES MOYENS
gazéiformes de la combustion, tout en augmentant dans une forte proportion la masse totale des gaz qui devaient s'écouler par la cheminée,
avait augmenté le tirage par suite de l'augmentation de chaleur due à la combustion de la fumée; l'aspiration de l'air à travers les barreaux
de la grille-n'était pas diminuée et paraissait même légèrement augmentée, ainsi que l'indiquent quelques expériences anémemétriques. A la manufacture royale des tabacs, au contraire, il arrivait que l'air atmosphérique affluent se mêlait avec les produits gazeux du foyer sans déterminer la combustion de la fumée, refroidissait le
courant, retardait par conséquent le moment de son inflammation spontanée, et diminuait le tirage
et la quantité d'air aspiré à travers la grille. Ces phénomènes étaient d'autant plus marqués que la quantité d'air affluant -par les ouvreaux était plus considérable , et il fut même impossible de soutenir une marche continue avec tous les 'ouvreaux constamment ouverts : le courant refluait quelquefois vers les portes du foyer quand on les ouvrait. Le feu tombait et languissait sur la grille, et ne devenait pas plus actif quand on augmentait la levée du registre de la cheminée ; il y avait Manque de vapeur; cette insuffisance de tirage nous semble devoir être attribuée à une trop faible section de la cheminée commune qui dessert les
quatre chaudières fonctionnant simultanément. En définitive les moyens par lesquels nous étions parvenus à empêcher, ou du moins à diminuer considérablement la fumée, à l'entrepôt des marbres , ont été absolument sans effet à la manufacture des tabacs. Recherchons les causes de cette différence dans
DE BRULER OU DE PRÉVENIR LI FUMÉE.
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les résultats de l'application du même procédé.
Dans les essais faits à l'entrepôt des marbres, la tension intérieure de la vapeur était ordinairement d,e 3 à 4 atmosphères pour un feu vif et produisant une quantité de fumée à peu près dans les mêmes proportions qu'a la manufacture royale des tabacs.
La chaudière n'avait que deux bouilleurs engagés par leur dôme dans la maçonnerie, et ayant une épaisseur de tôle de 12 millimètres. Enfin, les conduits d'air longeaient la chauffe sur toute son étendue, et n'en étaient séparés que par l'épais-
seur d'une derni-bri que , de sorte que l'air affluent, malgré,la grande vitesse dont il était animé, devait s'y échauffer un peu. A la manufacture royale des tabacs, il y a-trois bouilleurs entièrement exposés à l'action du courant des gaz chauds ou enflammés, et offrant, pro-
portionnellement à la paroi en briques, une
beaucoup plus grande surface qu'à l'entrepôt des marbres ; la pression intérieure de la vapeur n'étant jamais supérieure à I at. 1/2 , la surface des bouilleurs devait être à une température de 3o à 400 plus basse qu'au dépôt des marbres; l'air affluent arrivait, par suite de la disposition des conduits d'admission, précisément à la température atmosphérique. Enfin, la comparaison des quantités de houille brûlée par heure et des dimensions des fourneaux et des cheminées donne les résultats suivants
Quantités de houille brûlée par heure et par
décimètre carré de l'aire de l'orifice supérieur de la cheminée, à l'entrepôt des marbres kil.
Dans la combustion la plus active Dans la combustion lente A. la manufacture des tabacs . .
4,74 2,90 7,00