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DE BATEAU A VAPEUR LE CONCURRENT N° 5.
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EXPLOSION DE LA CHAUDIÈRE
rompue et tout à fait déchirée, au fond du pli ainsi formé; enfin la cornière qui servait à relier les extrémités de ce carneau au fond plan de la
chaudière, était aussi rompue, de manière à laisser une fente de 2 centimètres, dans sa plus grande
largeur. La forme du conduit écrasé est représentée par les fig. 3 et 4, Pl. XV; ainsi l'eau chaude, lors de l'explosion , n'a pas jailli seulement par le trou x et la déchirure y, mais encore
le par les deux déchirures qui se sont faites dans de pli des deux parois du carneau, et à la jonction celles-ci avec le fond plan. Cela explique comment l'eau chaude est sortie en assez grande abondance, pour ne laisser à aucun des trois hommes de l'équipage qui se trouvaient dans la chambre de la machine, le temps de se sauver. Les causes de l'explosion ne sauraient être attribuées à la mauvaise qualité dela tôle, qui était au contraire très-bonne. Tous les appareils de sûreté
ment où la machine à vapeur a dû être mise en train pour le départ. Il indique comme une des causes possibles de cet accroissement subit, le suréchauffement des tubes supérieurs de circulation de la fumée, par suite de l'insuffisance d'eau dans la chaudière; mais, ajoute-t-il, aucune circonstance, ni aucune remarque, ne peuvent prouver qu'il y avait ou qu'il n'y avait pas défaut d'alimentation. « Une dernière cause, continue M. Saulnier, peut-être avancée, et c'est la plus admissible dans ce cas, c'est la formation d'une grande quantité de vapeur résultant de l'état de repos dans lequel se trouvait la chaudière depuis quelque temps avant l'explosion; il est possible que pendant les dernières minutes de tran-
quillité parfaite du liquide la température de
l'eau se soit élevée de plusieurs degrés au-dessus de celle correspondant à la tension que conservait la vapeur, puis que, arrivée à un excès assez
prescrits par les règlements étaient en bon état d'entretien. Les conduits de fumée à section trian-
fort pour rompre ce faux équilibre, ou à l'in-
gulaire avaient une forme qui les rendait impropres
à supporter de fortes pressions, et les tirants servant d'armatures n'étaient pas disposés de manière à suppléer efficacement au défaut de résistance des parois. Cependant le timbre n'était que de 2 1/2, la chaudière avait parfaitement supporté l'épreuve d'une pression triple (4 at. I /2 effectives), quatre mois avant l'accident, et enfin le même bateau avait navigué pendant toute l'année précédente entre Paris et Saint-Cloud, sans que rien donnât lieu de penser que la chaudière n'offrait pas une résistance suffisante à la rupture. M. Saulnier indique dans son rapport, comme un cause probable de l'écrasement du carneau,
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accroissement subit et considérable de la pression intérieure de la vapeur, qui aurait eu lieu au mo-
»
stant d'une secousse dans la masse, produite par l'ouverture d'un robinet, ou un mouvement du bateau, cette chaleur se soit développée et ait alors vaporisé instantanément un poids d'eau correspondant à la quantité et à la température de la vapeur déjà existante.
» Cette cause d'accident est prévenue quand » on a soin, lorsqu'on est sur le point de faire une station, de ne pas laisser monter la tension de la vapeur à son maximum, et pendant tout le temps d'arrêt de décharger un peu les soupapes
et d'ouvrir faiblement le conduit de perte de vapeur dans la Seine, autant pour empêcher