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SUR LES GLACIERS DU NORD
ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
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entre les niveaux auxquels s'abaissent les extrémités inférieures des glaciers exposés au nord et
conçoit alors que de deux bassins glaciériques d'une égale étendue, celui qui s'élèvera le plus
au sud ; car en outre de l'affaiblissement des causes de liquéfaction sur les pentes septentrionales, l'a-
et livrera au glacier qui en sort la plus grande
baissement qui a lieu dans la limite des neiges augmente notablement le bassin d'alim entation des
glaciers. Mais cette influence est d'autant moins sensible que les glaciers tirent leur origine d'un plus vaste bassin ou reçoivent pour leur alimentation une plus grande quantité de neige; tel est le cas des glaciers de l'Aar, d'Aletsch, etc. Les effets se manifestent avec bien plus d'évidence dans les
montagnes qui ne s'élèvent pas à plus de 6 à 7oo mètres au-dessus de la limite des neiges, comme les Pyrénées, les Carpathes et la plus
haut recevra pendant l'année le moins de chaleur quantité de neige. D'ailleurs la pression de la colonne de neige et de glace sera d'autant plus con-
sidérable que les montagnes sont plus élevées; or elle tend à accélérer l'écoulement des glaces et à les faire descendre jusqu'à un niveau plus bas. Cet effet dépendra aussi de la manière dont se succèdent les pentes, de leur disposition convergente ; une inclinaison moyenne et régulière le favorisera bien plus qu'une succession de
plates-formes et de rochers abruptes. En outre, un bassin dont la surface osculatrice est concave et
grande partie des Monts Ourals : dans les Pyrénées,
disposée en forme de cirque sera très-propre à
par exemple, les neiges perpétuelles se montrent à peine sur le versant méridional, et l'on n'y voit point de glaciers sur les pentes exposées au midi. La puissance et le développement des glaciers Influence pro-
rochers plans ou convexes, la neige est plus exposée à être fondue ou entraînée par les vents.
duitepar la confl-sOfit fortement influencés par la configuration des guration des bas-
shisgiaciérigu.bassins où ils se forment; les neigés qui tombent
en hiver à la surface des montagnes éprouvent
concentrer une grande masse de neige et en facilitera la conservation, tandis que sur des flancs de Les glaciers les plus considérables sont presque
Les grands gla-
toujours formés par la réunion de plusieurs af- ciersirt géfluents qui descendent de gorges voisines et con- iaérrédu jorrimdeespar
pendant l'été une fusion d'autant plus faible
vergent dans une même vallée, soit clans la région sieurs affluents.
qu'elles se trouvent sur des lieux plus élevés, car la chaleur de l'atmosphère diminue en raison de la hauteur. A une altitude de 27oo mètres, dans nos climats, la couche de neige hivernale fond entièrement pendant l'été, l'influence combinée de toutes les causes de chaleur équivaut à la fusion
qui en résultent dépend principalement de la puissance des glaciers affluents, et par suite de
d'une épaisseur de glace cf environ un mètre ; mais
au-dessus de 2,700. mètres , l'ensemble de ces causes éprouve une diminution graduelle d'intensité, l'épaisseur de neige qu'elles peuvent fondre décroît à mesure que la hauteur augmente ; on
des neiges perpétuelles , soit un peu au-dessous. Le développement des grands courants de glace
l'étendue et de la forme des bassins qui alimentent chacun d'eux, La réunion peut avoir lieu de plusieurs manières : si les deux glaciers, après leur convergence, se meuvent dans une vallée éga-
lant en largeur les deux lits qu'ils occupaient auparavant, alors ils n'augmentent pas de puissance et ne descendent pas beaucoup plus bas que s'ils