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SUR LES GLACIERS DU NORD
pour s'alimenter que les neiges provenant d'une petite partie du plateau avec lequel ils communiquent; si la structure des montagnes était différente, ils pourraient être beaucoup plus puissants; c'est à une différence dans la configuration des lieux conjointement avec des différences relatives au climat et à la température de la mer, qu'est due la plus grande épaisseur des glaciers de la baie de Baffin ; là on en trouve, d'après le capi-
> ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
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d'air dont ils sont mélangés cèdent leur place à, de l'eau qui se congèle plus tard; ainsi se forment des noyaux de glace polyédriques , dont les dimensions vont en croissant et s'élèvent jusqu'à plusieurs centimètres. La masse perd insensiblement
l'opacité des amas de neige, devient translucide et finit par acquérir l'aspect vitreux de la glace (1).
Cependant, en raison de son origine et de ses
taine Boss, qui ont jusqu'à 3oo mètres d'élévation.
transformations successives la susbtance des gla-
Des phénomènes relatifs à laformation et à l' acTransformation crois sement des glaciers. de la neige en glace à gros On sait que les glaciers ne sont pas le produit grains, d'une congélation instantanée, mais le résultat
compacte, mais en une masse poreuse, fissurée par
d'une série de modifications qui changent la neige
en une glace grenue, tendant à devenir de plus en plus compacte; on peut envisager ce phénomène comme un cas particulier de métamor-
ciers ne consiste jamais en une glace tout à fait suite des changements de température et criblée de vacuoles contenant de l'air et de l'eau. Au-dessus de la limite des neiges permanentes,
verties en glace est cachée par de la neige plus
phisme qui se développe pendant un certain nombre
récente; ce qui pourrait faire supposer que les gla-
d'années, à l'aide de changements alternatifs de température. La neige imbibée d'eau par suite de la fusion superficielle qui se produit en été, se congèle ensuite lorsque le froid de l'hiver pénètre à l'intérieur de sa masse (1); par suite elle s'en-
ciers s'arrêtent à cette limite, mats bien que n é-
durcit et se change en une substance grenue qu'on appelle névé; puis les grains de névé s'agglutinent, se cimentent peu à peu à mesure que les particules
celle des glaciers, c'est-à-dire formée de grains et de
(1) Si les champs de neige qui couvrent les hautes montagnes de la zône équatoriale n'engendrent point de glaciers, cela parait tenir à deux causes principales signalées par MM. de Charpentier et Elie de Beaumont 10 à la grande sécheresse de l'air et à une puissante évaporation qui ne permet pas aux neiges de s'imbiber d'eau ; .2° à ce que la température varie très-peu d'une saison à l'autre et par suite il n'y a point cette alternance de périodes de gel et de dégel qui caractérise nos climats.
La surface des
les causes de chaleur sont insuffisantes pour fondre la couche de neige annuelle; par suite la surface dessous de la,'iadnees ntne se iges des neiges anciennes et déjà partiellement con-pmeirtme
tant point à découvert, ils s'étendent au-dessous des
surfaces neigeuses, et ils sont mis à nu lorsqu'ils viennent aboutir à des escarpements sur le bord (1) La transformation de la neige en glace analogue à
noyaux se manifeste accidentellement dans nos climats au milieu des plaines et même à l'intérieur des villes. Lorsque dans les hivers rigoureux la neige est restée exposée pendant quelques jours à une température inférieure à zéro de plusieurs degrés s'il survient un changement brusque de température et que de l'eau de pluie pénètre au milieu de la neige, il se produira une congélation à l'intérieur de la masse, qui se transformera en glace grenue. On observe le même phénomène si la neige imbibée d'eau par une fusion incomplète, se trouve soumise immédiatement après à un froid un peu intense; c'est ce qui a lieu généralement quand le vent passe au Nord ,.à la suite d'un dégel incomplet.