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KUR LES GLACIERS DU NORD
ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
C'est à ce dernier genre que l'on peut comparer les glaciers du Spitzberg , du Moins quant à la forme :leur 'surface est très-unie, quelquefois pres-
lande (sous le 62° degré de latitude); mais il est
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moins prononcée que celle des glaciers de nos réconvexe, mais quelquefois concave. Rappelons ici
ment de plusieurs lignes de rupture qui divisent
gions, ce qui provient en partie d'un plus grand développement en largeur; elle est fréquemment
que la convexité est un des caractères essentiels aux glaciers inférieurs de la Suisse et de la Norwège ; c'est une conséquence de la fusion que produit sur les côtés la chaleur réfléchie et rayonnée par les parois des rochers encaissants. Au Spitzberg, cette cause. agit avec peu d'intensité; il en est de même en Norwège , dans les Alpes et les Pyrénées, pour la partie des glaciers qui se trouve au-dessus de la limite des neiges perpétuelles; aussi la surface des névés se distingue de la surface convexe des glaciers inférieurs, en ce qu'elle présente des parties planes, concaves ou convexes, suivant la configuration du terrain. Cependant la forme concave s'y montre plus fréquemment ; et, bien que ce caractère de la concavité ne soit pas susceptible d'une grande précision, cependant on l'a propo..,é comme un moyen de distinguer la
région des névés de celle des glaciers proprement dits. Les glaciers du Lorsque les glaciers de la Suisse et de la NorSpitzberg offrent raremem des py- Wege ont une déclivité un peu forte, supérieure à aiguilles.
très-rare d'en voir sur les glaciers du Spitzberg, vu que leur inclinaison est presque toujours faible.
La raison de cette différence est facile à comprendre, car les aspérités en forme de prismes,
que plane. Habituellement. elle a une courbure
ramides ou des
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20 011 25°, ils se hérissent habituellement d'aiguilles ou de pyramides; on en voit, en Norwég-e, sur la partie inclinée des glaciers du Justedal (sous 62° de latitude); il y en a, d'après Wahlenberg , sur les glaciers du Sulitelma , en Laponie ( sous le cercle polaire ) , et aussi sur des glaciers de l'Is-
d'obélisques, de cônes , etc., que l'on voit sur beaucoup de glaciers du continent résultent du croisela masse en gros fragments prismatiques : si la sur-
face du terrain est très-inclinée, inégale ou couverte d'aspérités, le glacier qui la recouvre et qui s'avance d'un mouvement progressif, se disloque en passant brusquement d'un niveau à un autre, car alors la tension à laquelle il est soumis surpasse la cohésion de ses différentes parties; il se divise en une multitude de prismes qui s'amincissent peu à peu par le haut et se changent en pyramides ou en cônes par la fusion qui s'opère principalement à leur partie supérieure. Le crevassement des glaciers, l'aspect bouleversé de leur surface, sont en rapport avec les caractères d'accidentation de leur fond, mais la forme pyramidale ou conique de leurs aspérités est le résultat de la fusion; aussi dans les parties inférieures des glaciers alpins, où la chaleur atmosphérique agit
avec plus d'intensité, les pyramides sont plus belles et mieux formées, mais les aspérités sont plus fréquentes dans les parties un peu élevées où le sol est plus inégal et plus fortement incliné. A la limite des neiges et au-dessus, les parties trèsdéclives des glaciers se divisent encore en masses prismatiques, mais il est rare qu'il se forme des py-
ramides ou des aiguilles. Comme les glaciers du Spitzberg, au lieu de se mouvoir sur un sol accidenté, ont généralement une Torne XII, 1847. 4