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SUR LES GLACIERS DU NORD
tiques à celles qui empêchent les portions latérales de se mouvoir aussi vite que les portions centrales : la chaleur de la terre exerce une liquéfaction sur le fond et les côtés, mais les eaux qui circulent à travers un glacier tendent à se réunir à la surface inférieure et agissent bien plus énergiquement que sur les côtés, par leur pression par la fusion et la désagrégation qu'elles produisent dans la glace et aussi par la formation de courants sous-glaciaux qui concourent avec l'influence de la chaleur souterraine à contre-balancer
les résistances du frottement. Je ferai d'ailleurs observer que plus un glacier est incliné, plus doit être faible le frottement contre son fond et le ralentissement qui en est la conséquence. Je terminerai ces considérations en l'appelant la Ressemblance cdoeseseideersieatyde.es ressemblance des glaciers avec les coulées de lave, ressemblance qui a déjà été signalée par plusieurs
observateurs, par MM. Élie de Beaumont, Dufrénoy,, Folles, etc. Elle s'explique très-bien si l'on considère les glaciers comme des ruasses solides,
mais granuleuses, et douées d'une assez grande présente sur une petite étendue une pente légèrement ascendante, alors la surface inférieure du glacier aura non-seulement à vaincre la résistance du frottement, mais
en outre elle devra se mouvoir en sens contraire de la pesanteur ; elle ne pourra pas s'avancer aussi vite que les parties supérieures qui n'éprouvent aucun obstacle de ce genre; si elle continue à se mouvoir, c'est que la fusion produite par la chaleur souterraine affaiblit les résistances et puis c'est qu'elle est entraînée par sa liaison avec les
parties supérieures et les parties situées en avant et en arrière. Mais en général le retard qui a lieu au fond ne peut produire d'effet sensible sur la disposition des crevasses que l'on voit à la partie supérieure des glaciers et qui sont généralement verticales.
ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
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plasticité, pour être susceptibles de se déformer sous l'action de leur propre poids et sous celui de
l'eau qui les imbibe. Les coulées de lave présentent aussi une réaction de la partie liquide contre la croûte solide qui la recouvre ; elles possèdent aussi une vitesse plus grande dans la zone centrale que dans les parties latérales ; mais ici les couches supérieure et inférieure se meuvent beau-
coup moins vite que la couche intermédiaire, parce qu'elles se solidifient plus promptement. La portion moyenne du courant conserve pendant très-longtemps sa liquidité ; elle continue à couler et tend à entraîner dans son mouvement la couche supérieure devenue solide ; alors celleci se brise en énormes blocs qui sont rejetés sur les
côtés et vont former des digues latérales semblables aux moraines des glaciers; ces digues, qui
ont été très-bien décrites par M. Élie de Beaumont (I), s'élèvent au-dessus de la coulée lorsque son mouvement s'anéantit, et indiquent l'épaisseur qu'elle avait lors de son plus grand gonflement. Les courants de lave ont encore une autre analogie avec les courants de glace; on remarque à leur surface des fentes et des sillons courbes qui correspondent aux crevasses et aux bandes colorées des glaciers. En Norwège et dans les Alpes, le mouvement Les glaciers du
glaciers offre les mêmes caractères , car la dis- ms pouuzvbeejer;'t?' uclne composition de 's moraines et la structure rubanée sont progression des me uje identiques dans ces deux contrées. Les glaciers du ceuxce Spitzberg ont aussi un mouvement de progression on ne saurait en douter quand on voit leur façade des
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verticale s'ébouler par niasses énormes dans la (I) Annales des mines, 3 série, t. IX.