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236 CONSTITUTION MINÉRALOGIQUE ET CHIMIQUE
observé quelquefois dans cette formation ; car, d'après des renseignements que je dois à l'obligeance de M. Virlet , on trouve du fer oxydulé titanifère élans le lit du torrent de Scotino Langada (1), qui coule en partie sur le porphyre vert antique : or nous verrons plus loin que ce porphyre est un véritable mélaphyre. Dans l'Oural, où les porphyres pyroxéniques sont très-développés M. G. Rose- a signalé plusieurs localités, telles que Katschkanar et Blagodat, dans lesquelles ils se chargent peu à peu de fer oxydulé ; et, dans la description qu'il en donne, M. G. Rose (2) fait
observer d'une manière toute spéciale que le fer oxydulé et le porphyre pyroxénique appartiennent à une même formation. Je pense donc qu'on doit admettre que c'est le fer oxydulé qui rend magnétique le porphyre de Belfahy, et en général tous les mélaphyres. Il reste maintenant à déterminer quel est le minéral qui donne à la pâte du porphyre sa couleur verte, et la solution de cette question présente de grandes difficultés.
Il était naturel de penser qu'on y arriverait par l'analyse élémentaire; car en recomposant le feld-
237 que les proportions de Chacune d'elles qui varient : DES ROCHES DES VOSGES.
ainsi ils renferment à peu près la même quantité de silice; l'un et l'autre contiennent du fer, quoiqu'il n'existe qu'en petite quantité dans le feld-
spath. L'alumine, la chaux, l'eau et même la
magnésie.sont aussi partagées; et, ainsi que je l'ai déjà fait remarquer, il n'est pas impossible qu'il y ait une petite quantité d'alcali dans le silicate vert. On ne peut donc pas être assuré qu'une substance entre exclusivement dans la composition du feldspath ,
et dès lors on ne peut pas calculer avec exactitude quelle est la proportion de feldspath de la roche. Du reste, lors même que ce calcul serait possible , comme le silicate vert est en trèspetite quantité, il serait difficile de trouver sa composition chimique; car des erreurs très-légères
d'analyse, comme celles, par exemple, qui portent nécessairement sur les alcalis et surtout sur la magnésie, pourraient ensuite être multipliées dans le calcul et donner des résultats très-éloignés de la vérité. Par conséquent, bien que la recomposition de la roche d'après son analyse élémentaire puisse
avoir lieu quelquefois, quand on connaît d'une
manière précise la composition des minéraux con-
spath dont les cristaux ont été analysés, ce qui
stituants, pour le porphyre dont l'étude nous
reste représente à très-peu près la composition des silicates de la pâte dans laquelle se concentrent toutes les substances minérales en excès, séparées
occupe en ce moment, cette recomposition serait sinon impossible, du moins bien incertaine, et on
ne peut pas espérer qu'elle permette de déter-
par les cristallisations antérieures. De plus, les
miner la formule du silicate de la pâte. Mais on peut cependant tirer parti des analyses
.substances qui composent le feldspath et le silicate de la pâte sont en partie les mêmes; il n'y a guère
qui précèdent pour arriver à la solution de la question.
Du N.-E. de Lebetsova, route de Sparte et Mara-
thonisi.
G. Rose. Reise nach Ural, t. I", p. 345, ligne 10.
M. de Buch a établi depuis longtemps qu'un des principaux caractères du porphyre qui nous occupe est de ne pas présenter de quartz dans sa