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248 CONSTITUTION MINÉRALOGIQUE ET CHIMIQUE
aucun doute, a été produite aussi par le phénomène qui a engendré les brèches. J'ai cherché quelle est la quantité d'eau que contiennent les principales variétés de brèches, et j'ai obtenu les résultats suivants
.(1) Fragment rouge d'une brèche à pâte . verte, de Belfahy. . . . . (2) Brèche à pâte violacée contenant de petits fragments d'un vert foncé, de Belfahy.
1,3o
1,73
Pour les brèches vertes on aurait, du reste, la
même perte au feu que pour le porphyre luimême.
Relativement à l'origine et au mode de formation de ces brèches, il importe de constater ici que celles dont la couleur est rouge ou violette ont une teneur en eau moins grande que le porphyre.
Le porphyre brèche paraît être tantôt plus tantôt moins élevé que le porphyre de Belfahy, et se trouver indifféremment soit à la limite, soit à l'intérieur de la formation. Porphyre vert antique. Les Grecs et les Romains ont souvent employé,
dans la construction de leurs principaux monuments, une roche que les anciens écrivains, Pausanias, Pline, Dioscoride, désignent sous le nom de
marbre lacédémonien, d'ophite ou de pierre des Crocées , du nom de la carrière He laquelle elle était extraite ; les marbriers modernes l'appellent quelquefois serpentin vert, mais elle est plus spécialement connue dans les arts sous le nom de porphyre vert antique. Lors de l'expédition de Morée, MM. Boblaye
249 et Virlet (1) ont été assez heureux pour retrouver les anciennes carrières situées dans la Laconie, dans lesquelles on extrayait autrefois ce porphyre, et ils ont reconnu qu'il forme en partie les plaines de l'Hélos et une série de collines arrondies entre Lebetsova et IVIarathonisi : quoique le porphyre employé vert antique ait été très-fréquemment dans les mopar les anciens et qu'on le retrouve l'Égypte, de Grèce, de l'Italie, de numents de la exploité parait pas avoir été la Gaule, etc., il ne dans d'autres localités que dans la Grèce. de Des descriptions très-complètes du gisement M. Virlet, et il en cette roche ont été données par analogie DES ROCHES DES VOSGES.
résulte qu'elle présente la plus grande c'est, du reste, ce avec le porphyre de Belfiday : complétemen t hors de doute en que j'ai pu mettre collections qui ont été comparant les nombreuses quelques nuances, recueillies par M. Virlet ; à part offrent absoluces roches ainsi que leurs variétés nécessairecaractères et on doit ment les .mêmes ment les rapprocher dans une classification naturelle des roches. Étudions en effet les principaux minéraux du porphyre vert antique en suivant l'ordre précédemment établi. Ce porphyre (Pl. II, fig.12) a la structure porphyrique bien nettementcaractérisée; cependantles
cristaux de feldspath qui, pour le porphyre de Belfahy, sont en général terminés par des arêtes vives, se fondent ici d'une manière douce, et au lieu d'être
blancs-verdâtres, ils ont une légère teinte verte (1) Voir, pour de plus amples détails à ce sujet, les
Recherches érudites de Boblaye sur les roches désignées lacédémonien et par les anciens sous le nom de Marbre de Morée, p. 129.) d'ophite. (Expédition scientifique
Feldspath.