Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
DES ROCHES DES *OSGES.
262 CONSTITUTION MINÉRALOGIQUE ET CHIMIQUE
importante que celles qui ont déjà été signalées. Il convient de remarquer du reste que le mélaphyre du Tyrol est accompagné de brèches, de même que celui des Vosges, et on pourrait citer un grand nombre de localités dans lesquelles elles sont très-développées, telles que Grantola , Cunardo, Mesenzana, S.-Pattlo, le lac de Ghirla, etc. NorTvège. -
M. Brongniart a rapporté de son voyage en Norvvége une collection nombreuse de porphyres dont les uns présentent les caractères à peu près ordinaires du mélaphyre, tandis que les autres s'en
éloignent beaucoup plus et m'ont paru par cela même présenter de l'intérêt et devoir être examinés d'une manière spéciale. L'échantillon de l'étude duquel je me suis principalement occupé et que j'ai analysé, provenait de Typholms' Udden , presqu'ile en face du cap d'Holmen, près de Christiania. Il forme un filon qui se trouve en contact avec un calcaire saccharoïde passant à un jaspe schistoïde dans lequel il y a des lits noduleux de calcaire compacte. La pâte du porphyre de Typholms' Udden (P
fig. 14) diffère de tous les porphyres dont j'ai parlé jusqu'à présent, en ce qu'elle est d'un gris de fumée très-légèrement nuancé de brun-rougeâtre ; de plus, elle contient de grands cristaux grisâtres d'une couleur plus claire que celle de la pâte, trèséclatants et qui ont quelquefois jusqu'à 4 ou 5 Centimètres de longueur. L'étude de ces- cristaux m'a montré qu'ils sont (1) De Bach. Annales des Sciences naturelles, t. p. 259.
263
du labrador ; mais indépendamment de leurs grandes dimensions, ils sont remarquables en ce
qu'ils ne sont pas mâclés comme presque tous les cristaux de labrador que nous avons étudiés, pour lesquels cela a lieu pour ainsi dire généralement ; en outre, ils ne sont pas cristallisés non plus dans
la forme oP. oc i" oc. oc i" oc, qui leur est habituelle dans les mélaphyres , mais elle s'obtient cependant immédiatement par le clivage. Leur forme présente une espèce de coin allongé dont les sections par les plans de cassure sont le plus généralement des parallélogrammes ayant une longueur beaucoup plus grande que leur largeur; c'est toujours suivant les pinakoïdes des bases oP qu'on a le clivage le pl us facile, et cela permet de placer de suite le cristal dont la cassure dela roche offre la section par un plan ; on observe alors sui:vint oP des parallélogrammes allongés qui ne sont pas très-nettement formés, mais dont l'angle mesuré au rapporteur a été trouvé compris entre 148 et 15o°
(pc.mfig. 7); de plus, il m'a paru que la face
oc -13 oc correspondant au clivage qui devrait être
chatoyant était dirigée suivant la diagonaleyy' du parallélogramme et qu'elle était en outre à trèspeu près perpendiculaire aux côtés AD etBC. Un parallélogramme tel que ABCD résulterait donc de oc P oc et deux autres AD deux faces AB et CD
et BC à peu près perpendiculaires à oc P oc. J'ai déterminé l'angle plan de la face oP en admettant
les angles donnés pour le labrador par M. de Léonhard , et j'ai trouvé qu'il est de 124° 59;
d'après les angles de M. H. Rose, ce même angle serait plus petit, mais il ne serait pas inférieur à