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DANS LA POURSUITE LES GITES MÉTALLIFÈRES.
PRINCIPES A SUIVRE
ploitées dans la communion du Haut-Harz, on n'en compte que deux qui soient en bénéfice » et une troisième qui paie ses frais (l). » Certes, voilà des faits nets, variés, considérables et singulièrement concordants. Je reconnais qu'ils ne sont pas concluants, d'une manière absolue
par rapport à l'étendue et à la continuité du minerai; mais, en exploitation, l'étendue et la continuité sont nulles quand elles sortent des limites qui comportent un bénéfice. Or, considérés sous ce point de vue, les faits que je viens de rapporter donnent une mesure pratique très-précise de la rareté des gîtes métallifères qui tiennent ce qu'ils avaient promis, et ils montrent à combien de mécomptes il convient de s'attendre quand on s'engage dans l'industrie périlleuse pour laquelle nous cherchons des règles. De plus, on m'accordera que , dans son état acInsuffisance antuelle defaire la ge°- tuelcr géologie est impuissante à faire distinguer logie pour
netinattraPriori les filons dont l'exploitation peut devenir une la valeur inclus trielle d'un gîte source durable de profits de ceux que leur paumétallifère. vreté doit faire abandonner, après des dépenses plus ou moins considérables. Cette opinion je la baserais, au besoin, sur ce fait que parmi 50 concessions accordées depuis vingt ans, sur le rapport favorable des ingénieurs au -corps royal des mines, deux seulement sont productives.
Les faits que je viens de rappeler permet-
tent, à mon sens, d'établir que s'il y a des filons métalliques inépuisables, ce qui n'est pas impossible, il y en a aussi, et en plus grand nombre de médiocres et de tout à fait mauvais. Ils montrent, (1) Voyages métallurgiques, t. II, p. 279. Ces 50 mines du Harz ne formaient pas autant de filons indépendants.
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en outre que les indices superficiels et les premiers travaux d'exploration , qui déterminent la poursuite des gîtes, sont loin de suffire pour donner une idée même approchée de leur valeur intrinsèque. J'en conclurai : qu'il n'est pas permis de compter sur l'importance industrielle d'un gîte métallifère avant d'avoir constaté cette importance par des
travaux suivis et multipliés; 20 qu'a priori il est prudent de ne s'attendre qu'a une importance médiocre; 3' qu'au début, il faut s'abstenir de travaux projetés sur une grande échelle, en vue d'un avenir qui ne saurait être assuré. Si elles sont fondées, ces conclusions donnent le droit de signaler comme dangereuse l'application que des personnes inexpérimentées pourraient vouloir faire de principes.aussi généraux et aussi
absolus que ceux dont j'empruntais le texte au Traité de la recherche de minéraux utiles; je pouvais donc me dispenser de recourir aux considéra-
tions plus précises que j'ai fait valoir dans mes notes sur les mines du midi de l'Espagne. Ces
considérations avaient pour but de montrer,
preuves en main, sous quelle réserve et avec quelle
mesure il convient d'admettre les principes dont je contestais la généralité : à coup sûr, jointes aux faits d'une pratique universelle, on peut le dire, que je viens d'indiquer, elles m'autorisaient à observer « qu'en matière d'exploitation de filons métalliques, les inconnues étant nombreuses et les »
théories géologiques peu concluantes jusqu'à présent, il faut se garder de mettre en avant des préceptes généraux et absolus qui peuvent. donner lieu à des mécomptes ruineux, en dissimulant les difficultés et les incertitudes de ces
Conséquences pratiques des
faits qui vien-
nent d'étre poriés.