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370 SUR LA COUILLE çues à ce sujet. Mais ce fait n'en est pas moins de la plus grande évidence, puisque les propriétés minéralogiques et chimiques sont absolument les
mêmes que celles de la houille; son gisement, l'aspect géologique du terrain est le même.
Que si l'on considère que la houille n'a d'autres origine probable que celle de nos tourbes, et qu'elle n'est probablement passée à cet état que par suite des modifications lentes et moléculaires quel ui a fait subirl'action de la chaleur centrale, dont la température dans ces époques reculées se manifestait à la
surface du globe beaucoup plus puissamment et uniformément que de nos jours, on verra qu'il suffit que dans certaines contrées l'action des feux souterrains se soit prolongée plus que dans d'autres, pour que de la houille véritable ait pu se former dans des positions qu'on a regardées jusqu'ici comme anormales. Et cela est très-conforme aux lois de la nature ,car nous voyons encore dans plusieurs pays, et notamment dans plusieurs parties de l'Italie, les effets d'une action ignée vivante
et actuelle ; et, pour ne parler que du territoire des Maremmes, on voit évidemment qu'il a été
fortement pl utonisé dans des temps assez récents, de telle sorte que l'influence de la chaleur interne y est encore de nos jours plus sensible que dans tout autre pays; ce qui résulte des observations de
M. Pilla lui-même, qui, en descendant le puits de Monte-Massi , a trouvé que la température augmentait avec une étonnante rapidité. Il n'est donc pas extraordinaire que le territoire des Maremmes se soit trouvé du temps de la période miocène dans des conditions particulières qui le faisaient jouir d'une température analogue à celle de l'époque houillère. C'est à cette
DES MAREMIRES DE TOSCANE.
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cause toute locale que M, Pilla, partageant l'opinion de MM. Elie de Beaumont, Savi et Collegno , attribue la réduction en houille d'un combustible qui , dans d'autres dépôts contemporains, se rencontre à l'état de stipites, de lignites , ou même de tourbe. L'exploitation d'un tel gîte de combustible ne peut donc pas être plus difficile que celle de toute autre mine de houille , et elle a une probabilité de succès d'autant plus grande, que ce dépôt paraît avoir une extension très-considérable. Il en est désormais de la houille comme du granite que l'on avait cru d'abord le plus ancien et le plus inférieur de tous les terrains ; plus tard on démontra son émersion postérieure à l'existence des êtres organisés, et l'on constata même un granite contemporain de l'époque tertiaire. Peut-être
la houille de Monte-Bamboli est-elle destinée à produire une révolution semblable dans les idées des géologues.