Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 290]

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5,78

EN

FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUE

BoaitmE.

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nue se termine par une partie conique, qui n'a II. USINE D'A LTSATTEL.

Matières . premières.

Fabrication du soufre.

L'usine d'Altsattel , située à 5 kilomètres à l'Ouest d'Elbogen, appartient à M. Stark, On y fabrique du soufre, du sulfate de fer et de l'alun. La matière première qui sert à la fabrication du soufre est une pyrite de fer disséminée en rognons dans un banc d'argile de or°,5o intercalé dans le lignite. Ce dernier, au-dessus du banc d'argile, est imprégné de pyrites et de mauvaise qualité; ft est exploité et criblé au jour sur une grille dont les trous ont Om 0 2 de côté. Le menu est employé pour la fabrication de l'alun ; le gros sert à chauffer les chaudières de concentration. L'argile pyriteuse est débourbée à' la pelle dans un lavoir à bras ordinaire. La pyrite lavée est cassée

à la main et calcinée à l'abri du contact de l'air

dans des cornues cylindriques en terre réfractaire' ouvertes par les deux bouts. Ces cornues ont 0m, 15 de diamètre intérieur, o`°,90 de long et om,°4 d'épaisseur; elles sont placées horizontalement dans un fourneau rectangulaire qui en contient trois rangées superposées de douze chacune; le four n'a que or°,5o de large et o, 15d'épaisseur de paroi; il a deux chauffes de om,4o à om,5o. La flamme, après avoir léché les cornues, se dégage par l'intervalle laissé par les briques qui forment la voûte du fourneau et qui sont simplement posées à plat sur les parois. Au-dessus se trouve une hotte qui entraîne la fumée et les vapeurs hors de l'usine. Les cornues traversent les parois du fourneau ; on y. introduit la charge par l'une des extrémités, que l'on ferme ensuite pat'une plaque à coulisses lutée avec de l'argile; l'autre extrémité de chaque col,

que ow,o5 de diamètre à l'ouverture, et qui s'adapté dans un récipient rectangulaire en '..onte de om,20 de côté sur orn,5o de long. Ce récipient reposé sur

deux barres de fer, et est en partie rempli d'eau il a un couvercle mobile pour faciliter l'enlèvement du soufre condensé : ce couvercle est luté avec de

l'argile pendant l'opération, et présente, à son extrémité antérieure, une ouverture de Orn,02 de diamètre pour le dégagement des vapeurs non condensées.

Chaque opération dure 6 heures. On traite, par fourneau et par 24 heures, t .512 kil. de pyrite, et on consomme 1.544 kil. de lignite; ou

obtient 12 à

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de soufre pour ioo de pyrite

crue. On purifie le soufre brut obtenu en le distillant dans des cornues en fonte de om,7o de hauteur sur o`°,3o de diamètre maximum. Les résidus de la calcination en vase clos de la

Fabrication

pyrite, exposés en tas à l'action simultanée de du sulfate de fer. l'air et de l'eau, donnent, par le lessivage, des dissolutions de sulfate de fer. Les dissolutions les plus riches, marquant environ 170, sont concentrées dans des chaudières plates en plomb, et on en retire, par le refroidissement du sulfate de fer cristallisé, absolument comme à Gross-Luckawitz. Les dissolutions faibles, marquant 8 ou 9°, sont évaporées j usqu'à 35° da ns des chaudières en plomb;

puis transvasées dans des chaudières en fonte où

on les évapore jusqu'à siccité. Le produit ainsi obtenu est appelé pierre vitriolique (vitriolstein);

Il est envoyé dans une autre usine, où on l'emploie pour la fabrication de l'acide sulfurique fuma nt.