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6w EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
tion opposée à la grille, et s'échappaient par une cheminée adossée à un des murs de l'atelier. La chaudière était timbrée à 5 atmosphères ; le diamètre om,o32 des soupapes se rapportait ou plutôt était un peu supérieur à celui déterminé 5
Ces soupapes par la formule d étaient en bon état; chacune d'elles était chargée d'un poids de 5 kilog. par l'intermédiaire d'un levier dont les bras étaient entre eux dans le rapport de i à 7. Ces poids étaient légèrement exagérés; ils eussent correspondu à un timbre de 5 atmosphères, 214, sans même tenir compte dans le calcul du poids de la soupape et de la pression du levier. La chaudière fonctionnait sans interruption depuis le mois d'avril 1846 ; elle était munie en outre des soupapes dont il vient d'être parlé, d'un flotteur et d'un sifflet d'alarme : un manomètre à air com-
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primé indiquait les variations de pression au chauffeur; et ce dernier, du reste, était en exercice depuis environ neuf mois. La chaudière était en activité douze heures par jour, à l'exception du dimanche pendant lequel le travail était de quatre heures seulement. Au milieu de la journée, vers deux heures les ouvriers se retiraient pour aller prendre leur repas ; auparavant, le chauffeur avait soin de laisser graduellement tomber le feu, puis il fermait la grille après avoir
porté l'eau d'alimentation dans le générateur à un niveau un peu supérieur au niveau normal; il
revenait quelques instants avant les autres ouvriers,
à trois .heures moins dix ou douze minutes, de manière à tout disposer, pour que la force nio-
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trice ne manquât point lors de la reprise du travail. C'est dans cette période d'intermittence qu'a eu lieu l'explosion de l'appareil. Les ateliers étaient encore déserts. Le chauffeur venait de retourner à son poste depuis très-peu de temps ; il était occupé à passer les courroies autour du ventilateur pour
la transmission du mouvement, un aide ouvrait la soupape qui règle l'admission de la vapeur dans le cylindre de la machine; deux ouvriers communiqualentl'impulsion premièreau balancier. A ce moulent une série de détonations s'est fait entendre, puis la chaudière a éclaté. Avertis par les premiers craquements, les ouvriers placés au balancier ont eu le temps de s'enfuir ; un autre de leurs camarades qui venait de rentrer dans l'atelier s'est jeté sous
un établi de charpente ; mais le chauffeur a été légèrement- blessé, et l'aide dont il a été parlé cidessus a été grièvement atteint etcouvert de brûlures : le malheureux est mort à l'hôpital dans la nuit qui a suivi l'accident. Les murs de l'atelier limitrophes à la chaudière
ont été renversés; un ouvrier endormi dans un wagon a été enseveli sous les décombres, mais par un hasard merveilleux il en a été retiré sans contusions. La cheminée de la machine a tourné en quelque sorte autour de l'un de ses angles et a
été tellement fissurée qu'on a dû la démolir.
Quant à la chaudière elle-même, le générateur supérieur a seul éclaté, et le bouilleur est resté parfaitement intact (fig. 3 et 4, Pl. VII). Le cylindre du générateur était formé de quatre feuilles de tôle assemblées à rivets, et il était terminé par deux calottes hémisphériques. La rupture s'est faite, suivant une des génératrices, à on',15 en-