Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
S 3. P.' OPÉRATION.
GRILLAGE DES MINEnAIS.
réparation, la grille d'un four à deux ou trois décimètres en contre-bas du niveau du pont, on remarque déjà de petites masses de matière demisolides, demi- pâteuses , qui çà et là servent de
liquater en quelque sorte sous l'influence de la
124
support aux charbons pulvérulents et maintiennent le passage de l'air. Les ouvriers attachent une trèsgrande importance à ne point détruire par le choc
les vides qui tendent à se produire de cette manière., aussi ne les voit-on jamais râbler la masse en ignition, ainsi que cela se pratique dans la con-
duite ordinaire des fours à cheminée. A moins d'accident inattendu , le chauffeur laisse ici dans un repos complet toute la partie centrale de la chauffe : il agit soit sur la partie tout à fait supé-
rieure, en y ajoutant de loin en loin une couche de quelques centimètres de charbon frais, soit sur la partie tout à fait inférieure, en détachant et en faisant tomber sous la grille quelques fragments de craya. L'air s'introduit dans la masse charbonneuse par un certain nombre d'orifices pratiqués et entretenus dans le craya pàteux : la combustion même qui s'établit immédiatement au-dessus de ces orifices concentre naturellement en Ce point le phénomène de l'incinération et la formation du craya : celui-ci tend donc à s'agglomérer en formant autour de ces filets d'air verticaux des espèces de tubes qui servent précisément à faire pénétrer l'ai r au scinde la massecharbonneuse environnante : ces tubes, dans un foyer maintenu en allure normale ,restent pour leurs dimensions dans un état à peu près constant d'équilibre : d'une part, ils tendent sans cesse* à s'accroître en épaisseur et en bau-
teur au moyen des cendres qu'abandonnent les fragments charbonneux qui ne brûlent qu'a leur contact; de l'autre, ils tendent à s'affaisser et à se
125
haute température qui se produit également à leur contact, fournissant par là de nouveaux éléments à cette couche de craya vitreux qui forme la base essentielle de ce système.On ne saurait mieux comparer cet ensemble, qu'a mie plaque horizontale supportant les charbons incandescents, et percée d'un certain nombre de trous circulaires, sur cha-
cun desquels seraient ajustés verticalement des tubes cylindriques ou coniques de même diamètre pénétrant à on',4o dans la masse charbonneuse où ils laisseraient filtrer l'air soit par leur extrémité,
soit par une série de petits orifices pratiqués sur leur surface. Un semblable appareil est la seule grille qui me paraisse propre à brûler des combustibles secs pulvérulents au moyen des mouvements
d'air que peut déterminer le tirage des cheminées; mais je n'imagine aucun moyen pratique de construire de toutes pièces un tel appareil avec des matériaux durables et de le Lire fonctionner,sans le voir aussitôt obstrué par les cendres du combus-
tible. Ce qu'on ne saurait trop admirer dans la découverte des fondeurs gallois, c'est d'avoir tiré la solution du problème de la circonstance même qui semblait devoir y faire obstacle; c'est d'avoir
construit, avec la cendre du combustible, une grille qui, se produisant en quelque sorte spontanément, n'exige aucun frais de construction ni d'entretien. Cette description fait suffisamment comprendre Degré de pellet-
que le craya est loin d'offrir la régularité de la Po," ) atrn%i grille hypothétique que je viens d'indiquer. Les l'(:onuduuie' chauffeurs les plus soigneux sont loin d'atteindre chauffes. dans la pratique à une telle perfection : dans
dans pour