Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
170
s 4 ne OPÉRATION.
Le tableau I, inséré dans le 5 13, résume succinctement toutes les réactions métallurgiques
relatives au grillage des minerais; il m'a donc semblé superflu d'en traiter ici d'une manière plus
explicite.
Fabrication de la matte OPÉRATION. bronze, ou fonte des minerais pauvres (bruts et grillés).
54.
But de l'op-
ration.
Cette opération, en quelque sorte fondamentale, a pour objet de séparer le cuivre des gangues
terreuses et d'une partie de l'oxyde de fer qui. abonde clans les minerais pauvres grillés. A cet effet, on s'applique à répartir, par une fusion opérée à une très-haute température , toutes les matières du lit de fusion en trois produits que sépare naturellement la violence du. feu. Une matte de médiocre richesse, composée essentiel-
lement de sulfures de cuivre et de fer, dans laquelle on se propose de concentrer la totalité du cuivre; une scorie dans laquelle se réunissent les gangues terreuses, l'oxyde de fer et les autres matières fixes ; enfin des gaz composés essentiel-
lement d'acide sulfureux et des autres matières
volatiles qui se peuvent former à l'aide de la chaleur ou par la réaction mutuelle des matières mises en présence. La partie .de ce programme dont l'exécution offre le plus de difficultés, celle
cependant dont le succès importe le plus à la prospérité de l'usine et plus généralement à l'économie sociale, consiste à concentrer dans la matte
tout le cuivre contenu dans le lit de fusion ; car les scories étant rejetées comme matière sans valeur, la portion de cuivre qui y reste se trouve
FONTE POUR MATTE BRONZE.
171
complétement perdue pour la société. Ce but n'est point tout à fait atteint par la méthode
galloise : il faut même avouer que cette méthode se trouve décidément inférieure à certaines mé-
thodes du continent
,
lesquelles, eu égard à
l'économie de la matière cuivreuse, peuvent être à bon droit considérées comme classiques. L'attention des fondeurs gallois est vivement excitée à corriger, autant que possible par la perfection
du travail, le vice inhérent à la méthode on peut dire que cette préoccupation, justement
balancée par les considérations d'économie auxquelles il faut toujours subordonner l'emploi travail et des matières, imprime à cette deuxième opération ses caractères les plus distinctifs. Les matières cuivreuses passées dans cette fonte
Matières pas-
sont les minerais grillés de la première classe et fsoéneste Minerais bruts de la troisième; on y associe ,.tible employé. danszles pour tirer parti du cuivre qu'elles contiennent, des scories riches en cuivre provenant des opérations IV, V et VII. Cette .addition de matières trèsfusibles, essentiellement formées de silicate de fer, favorise en outre la fusion du quartz et de l'oxyde
de fer qui abondent dans les minerais et qui,
sans l'intermédiaire de cet agent, réagiraient diffi-
cilement l'un sur l'autre. On ajoute directement au lit de fusion le fondant fluoré dont la composition a été indiquée ( § I", pag. 71). Enfin quelques éléments terreux qui ne paraissent point être nuisibles à la constitution de la scorie produite dans la opération s'y introduisent spontanément par l'action qu'exercent les ,matières en fusion sur la sole et les parois du four. Le combustible est un mélange de o,68 d'an-