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DES MINERAIS DE UVRE.
NOUVEAU TRAITEMENT MÉTALLURGIQUE
l'oxyde de cuivre pût être réduit complete ment par le fer (i). Nous avons cherché, d'après cette explication, à réduire la consommation de fer et à appauvrir davantage les scories, en ajoutant à l'action du fer celle du charbon. Le charbon pouvait être employé de deux manières : i° mélangé avec le minerai grillé ; 2° ou bien ajouté après la fusion complète à la matière composée de silicates fondus.
En opérant de cette dernière manière nous
avons pu facilement nous convaincre que le char-
bon n'agit que lentement et faiblement sur les silicates fondus, parce qu'il vient nager à la surface du bain et qu'il ne peut pas être maintenu (I) Nous pensons devoir placer ici quelques observations sur la formation du peroxyde de fer dans une scorie fondue contenant du protoxyde. Dans les nombreuses expériences que nous avons faites dans notre fourneau à réverbère, dans lequel la couche
de combustible sur la grille était très-peu épaisse, et dans lequel la flamme devait être, par conséquent. trèsoxydante, nous avons observé les faits suivants la surface de la scorie fondue n'étant pas recouverte de charbon et soumise par suite à l'action oxydante de la flamme, la scorie s'épaississait assez rapidement, bien que la température du fourneau allât en augmentant. En plongeant les barres de fer dans cette scorie épaissie, nous la voyions
très-rapidement redevenir fluide, les barres perdaient de leur poids sans qu'il y eût réduction de l'oxyde de cuivre ; les barres étant enlevées, la scorie s'épaississait de nouveau. L'explication de ces phénomènes nous paraît simple.
Le protoxyde de fer combiné avec la silice dans la scorie fondue s'oxyde par la flamme, comme cela se voit
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dans l'intérieur ; cependant son action n'est pas nulle, car, lorsque' nous jetions sur le bain une certaine quantité de houille maigre menue, nous observions toujours une augmentation assez rapide
de la fluidité, explicable seulement par la réduction à l'état de protoxyde- de fer d'une quantité notable de peroxyde. La consommation de fer étant
encore fort grande, nous avons cherché à faire agir le charbon en le mélangeant avec le minerai grillé avant de charger dans le fourneau. Après quelques essais nous avons adopté comme proportion la plus convenable de charbon de bois
en poussier ou de houille maigre menue, celle nécessaire pour produire moitié oxyde de carbone,
moitié acide carbonique en se combinant avec l'oxygène de l'oxyde de cuivre et celui combiné dans une dissolution humide d'un sel de protoxyde de fer exposée à l'air ; le peroxyde de fer formé donne, avec la
silice, un composé moins fusible que le protoxyde, la scorie doit s'épaissir. Quand du fer métallique vient à être plongé dans cette scorie contenant du peroxyde de fer, il ramène le peroxyde à l'état de protoxyde avant d'agir sur l'oxyde de cuivre, et la scorie contenant environ 50 p. 0/0 de silice doit devenir rapidement bien plus fluide.
Nous ferons remarquer l'analogie de cette action du fer à haute température sur les silicates fondus à celle de ce métal sur les dissolutions métalliques. Le fer précipite le cuivre d'une dissolution qui ne renferme pas de
peroxyde de fer, mais ramène ce dernier à l'état de protoxyde avant de pouvoir agir sur l'oxyde de cuivre. L'action oxydante des flammes des fourneaux à réverbère sur les scories contenant du protoxyde de fer, peu connue jusqu'à présent, peut avoir une certaine importance dans plusieurs opérations metallurgiqtdi'S.