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5 9. Vir
- RÔTISSAGE POUR MATTE BLANCHE-EXTRA.
OPÉRATION.
Chargement.
Oh 15'
Première époque. Oxydation et liquéfaction de la matte. . . 8 19
8h 34, '
Scori l'Ica tion des oxydes
Deuxième époque.
etaffinage de la matte. 2 22 2 30
Coulée
Troisième époque. IRefroidissement de la
sole, addition d'argile.
Total.
0 08
0 45 11
49
Il est essentiel pour le succès de l'opération que la matte soit chargée en très-gros fragments pesant de deux à deux et demi quintaux. La matte bleue
étant très-fragile, il faut quelques précautions pour empêcher les pains de se briser, après qu'on les a divisés, à la grosseur convenable , dans la rigole de coulée des fourneaux V. Le maniement de pains d'un poids aussi considérable exige la réunion des deux ouvriers et des deux aides présen ts à chaque poste. Le fourneau étant disposé pour
recevoir une charge, ces ouvriers, réunissant leurs efforts, saisissent avec des pinces en fer un pain de matte et le placent sur deux barres de fer posées. sur le sol et infléchies à leur milieu; deux ouvriers saisissent ensuite les extrémités de ces barres et déposent le pain sur une large palette semblable
à celle d'un four de boulanger, qu'un autre ouvrier a posée sur la tablette de la porte de chargement. Agissant ensuite tous ensemble sur le manche de la palette, ils poussent vivement et déposent le pain dans l'intérieur du four. Les mêmes ouvriers répètent cette manoeuvre pour chacun des 12 ou 15 pains qui composent la charge. Ce chargement, fait avec l'énergie que les ouvriers anglais apportent toujours dans leurs travaux,
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ne dure que 15 minutes. L'arrangement des
pains dans l'intérieur du four importe beaucoup au succès de l'opération : ils doivent être placés à Im,20 environ du pont, afin de ne point recevoir trop immédiatement l'impression de la flamme; il faut y ménager la plus grande somme d'interstices, afin que les courants gazeux traversent incessamment la masse, au lieu de se frayer un passage le long des parois du four. On ferme hermétiquement les deux portes de chargement, et les ouvriers abandonnent l'opération à elle-même en laissant le registre ouvert. Pendant toute la première époque, 'leur besogne essentielle consiste à régler l'ouverture du registre selon toutes les circonstances qui peuvent influer sur le tirage. Le but qu'il faut atteindre est de porter aussi promptement que possible la charge
à la température rouge sombre, où elle commence à subir l'influence oxydante de l'air et à fondre goutte à goutte. Ce but atteint, il faut être attentif à ne jamais le dépasser. Dès que l'ouvrier remarque que la matte fond trop rapidement , il augmente la section du registre en enlevant un des fragments de brique qui en rétrécissent ordinairement l'ouverture ; il fait la manoeuvre inverse lorsqu'il remarque que le travail avance trop lentement. La section moyenne de l'orifice reste ordinairement comprise entre et 0ui."',020. La masse considérable d'air qui afflue par le registre réduit beaucoup le tirage du four et la température de la faible quantité de 0ni."',016
gaz embrasés qui sort ei it de la chauffe , en sorte que
ces derniers, parvenus au contact des pains en éla-
boration, sont à vrai dire, des gaz très-chauds plutôt qu'une flamme proprement dite. La masse 30 Tome XIII, 1848. ,