Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 269]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

536

fective des travaux est confiée, en Grande-Bretagne, à des ouvriers ou à des agents d'ordre inférieur qui présentent toutes les garanties désirables d'habileté et d'assiduité. Le salaire de ces derniers est d'ailleurs réglé par des combinaisons fort simples qui identifient., en quelque sorte , leurs intérêts et ceux des propriétaires. Les compagnies qui possèdent et exploitent les usines en confient ordinairement l'administration à l'un des intéressés résidant sur les lieux, rétribué surtout par une part dans les bénéfices et ayant la confiance de tous les associés. Ces compagnies se contentent

en général d'une comptabilité très-sommaire, et ne vise-nt nullement à ces appréciations de détail qui , sous prétexte de bon ordre dans l'emploi des hommes et des choses, n'ont souvent d'autre résultat que de compliquer l'administration et d'augmenter les frais, généraux de l'industrie. Par tous ces motifs , les frais d'administration et de surveillance se trouvent réduits, dans les fonderies bises, beaucoup au-dessous de ce qu'exigeraient sur le continent des usines de même importance. qu'exerce l'intelligence des intérêts industriels sur la grandeur de l'Angleterre il fait en outre apprécier combien la force des moeurs est supérieure à celle des lois. L'industrie des mines métalliques prospère en Angleterre malgré l'organisation sociale qui inféode à perpétuité , dans un

petit nombre de mains , la richesse minérale ; elle languit en France malgré la loi libérale qui accorde gratuitement cette richesse aux plus dignes de la posséder ! bes faits analogues se reproduisent en Angleterre dans toutes /es branches de l'activité sociale ; ils expliquent en partie la fermeté d'une constitution qui , considérée seulement dans son principe, semblerait être en opposition complète avec les sentiments qui se développent depuis un siècle dans les sociétés européennes.

537

POUR I TONNE DE MINERAIS.

5 14. FRAIS DU TRAITEMENT MÉTALLURGIQUE

On peut les évaluer approximativement ainsi qu'il suit 1 administrateur gérant rétribué par une participation aux bénéfices, chargé des achats à Swansea.

6 employés pour le bureau, la fonderie et les opérations du dehors à Swansea. 5 magasiniers, portiers, garçons de course, etc. 1 essayeur résidant en Cornwall. 1 preneur d'essais résidant en Cornwall. . . . il maître affineur résidant à la fonderie ' Frais de matériel Total .

shil.

10.000

13.000 4.000 8.000 6.000 7.000 3.000

51.000

Les capitaux considérables qu'exigent la construction et l'exploitation d'une fonderie galloise constituent l'une des principales charges qui pèsent sur le traitement des minerais de cuivre. La difficulté que présente la réunion de ces capitaux a beaucoup contribué à concentrer ces établissements dans un petit nombre de mains. Le crédit que ces

capitaux assurent aux fondeurs gallois, et, il faut le reconnaître, l'habileté qui a présidé it toutes leu rs opérations commerciales, expli qu en t comment, depuis vingt ans, ils ont pu doubler leurs débouchés et prendre une sorte de monopole sur les 'grands marchés du monde , sans jamais laisser avilir le prix du métal.

Les minerais, ainsi qu'on l'a indiqué dans

le

s'achètent à peu près au comptant ; le

cuivre-fabriqué se vend au contraire à six mois de

terme. Si l'on tient compte, en outre, des délais qu'exigent le transport des mines aux usines, le traitement métallurgique , le transport du métal aux principaux marchés ; si l'on considère , enfin, la convenance que trouvent souvent les fon-

70 Intérêt des capitaux engagés.