Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 297]

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DU COMMERCE DU CUIVRE.

5 15. ÉTAT PRÉSENT ET AVENIR

cuivre. Les mines de Mouzaira, en Algérie, prod uisent

et exportent depuis deux ans des quantités assez considérables de minerais :la production s'est élevée

en 1847 à 2..000 tonnes tenant 5oo tonnes de cuivre et paraît devoir s'accroître encore. Eue semble pas d'ailleurs que les. conditions de l'importation des minerais de l'Océan soient complétement dés-

avantageuses, puisqu'en l'absence de toute industrie organisée, la France reçoit chaque année plusieurs centaines de tonnes qui s'élaborent accidentellement dans les grands.ateliers spécialement

consacréssu laminage et à la mise en oeuvre du cuivre métallique: les quantités de ruinerais importées pendant ces dernières années et le poids approximatif du cuivre contenu, sont indiqués ci-après : miNEnArs DE CUIVRE IMPORTÉS CUIVRE

ANISÉES.

d'Algérie.

tonnes. 1842. 1843

d'Amérique,

de Toscane, etc.

Total.

tonnes.

contenu.

tonnes.

tonnes.

414

414

257

535

585

363

7

523

530

326

1845

62

810

872

520

1846

135

1.007

1.192

676

1847

479

783

1.262

605

1844 .

Les minerais qui, pour la plupart proviennent du Chili et du Pérou , sont principalement importés à Bordeaux, qui dès à présent offrirait des conditions favorables à l'établissement d'un second centre d'industrie métallurgique, si la na-.

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vigation du Lot convenablement améliorée, et l'extension des -exploitations houillères de l'Aveyron permettaient au bassin de la Gironde de s'approvisionner à plus bas prix de combustible minéral.

Pour apprécier les facilités qu'une fonderie française trouverait à s'approvisionner de minerais. américains, il convient de tenir compte des eneburagements que tes eXplbitatits du Chu, du Pérou , de Cuba, sont dispoSés à donner à 'teinte éiareprise qui aurait pour but de les soustraire au monopole des fendeurs dé SwanSea , 'et aux exigences de la douane britannique:A. défaut de tout autre marché , les exploitants américains doivent nécessairement expédier leurs minerais en Grande-Bretagne, et se contenter du prix offert par les fondeurs de ce pays. Or il faut reconnaître que depuis vingt ans ceux-ci ont souvent abusé de la dépendance où se trouvent les vendeurs. Depuis deux ans, par exemple, et jusqu'au com-

mencement de cette année, les fondeurs ont prélevé sur les minerais étrangers achetés à

Swansea des bénéfices hors de proportion avec les charges qu'entraîne l'élaboration de ces minerais. Ainsi les minerais d'une teneur de 0,22 t que j'ai pris ci-dessus pour terme de comparaison, et qui

n'entraînent, y compris le bénéfice normal de , qu'une dépense totale de 63sh,74 par tonne, se sont vendus pendant les derniers mois de 1847, 70 shillings ( t) au-dessous de leur va(1) En tenant compte de ce fait, dans la comparaison établie précédemment (p. 581), on trouve que la fonderie prix actuel des minerais sur le marché de de Carônte , Swansea, réaliserait aujourd'hui , par cette seule cause, un bénéfice de 1.190.000 fr. en sus du bénéfice normal de 526.000 fr.