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676 CONSTITUTION MINÉRALOGIQUE ET CHIMIQUE
DES ROCHES DES VOSGES.
trouvé 1,3o p. o/o ; cette quantité serait donc même un peu supérieure à celle desvariétés qui ont été analysées, dans lesquelles il y avait déjà un commen-
b. Coravillers. (1°)
(2°)
(3°)
Cari, Carb. Acide de soude. desoude. fluorhyd. Moyenne.
Silice. .
. . .
Alumine...
Peroxyde
59,16 58,67 » 24,59
de
fer
Protoxyde de
»
0,99
»
manganèse . traces.
Chaux Magnés. (dilL) Soude Potasse. . . . Eau
»
0,990 O
4,04
o »
1:01
58,91 24,59
3,98 0,39 7,59
2,54 0,95
traces. 4,01
0,47 7,59
2,54
11,494
Oxygène. Rap. 30,609 8
11,797
3
3,943
1
0,303 »
1,126 0,155 1,941 0,431
0,98 1/3 0,871 100,00
11 résulte de l'ensemble des propriétés physiques et chimiques de ce feldspath, qu'il appartient à la variété que M. Abich a nommé andésite , et qui se trouve dans un porphyre regardé d'abord comme dioritique , lequel est très-développé dans les Cordillères, où il a été étudié par M. de Humboldt; il renferme seulement moins de chaux et plus d'alcali que ce dernier. Jusqu'ici la présence de fandésite n'avait pas
encore été signalée dans d'autres roches et dans la syénite; ainsi que dans les roches granitoïdes, elle a toujours été considérée et décrite comme de l'albite par tous les minéralogistes. Il est remarquable que le feldspath andésite de la syénite contienne une proportion d'eau no-
table; il ne faut pas croire, du reste, que cette eau provienne d'une altération, car en essayant
après dessiccation
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la teneur en eau de fandésite non altérée et d'un jaune-verdâtre qui devient rouge de corail par l'action atmosphérique, j'ai ,
(1) Voir Ann. de Poggendorff, vol. LI , p. 523.
cement de décomposition; par conséquent cette eau est bien de l'eau de combinaison. Ainsi que j'ai déjà eu l'occasion de le faire remarquer pour le labrador du porphyre de BelLily, les différences de couleur que présente le feldspath andésite tiennent à sa composition et aussi à son état d'altération, dans lequel on peut distinguer plusieurs périodes : lorsqu'il est tel qu'il s'est formé primitivement, il a une couleur tirant d'autant plus sur le verdâtre qu'il est plus riche en fer; par la décomposition, il perd une petite quantité d'eau , et, en même temps, lorsqu'il contient une proportion notable de fer, il passe à un rouge très-vif. bientôt cet oxyde de fer
est entraîné et dissous, en sorte que fandésite se décolore peu à peu par la perte de son oxyde de fer ; puis il devient pulvérulent, et il se transforme en kaolin très-blanc, qu'une altération plus prolongée finit par détruire et enlever complétement , et l'on n'observe plus que des cavités à la place qui était occupée antérieurement par les cristaux de feldspath.
Le changement de couleur de l'andésite qui, d'abord verdâtre , devient rouge , semblerait correspondre à un changement dans l'oxydation du fer, qui, étant à l'état de protoxyde dans la com-
binaison, s'en dégagerait pour passer à l'état de peroxyde : cependant la simplicité de la formule paraît exiger au contraire que le fer soit à l'état de peroxyde; la couleur verdâtre du feldspath ne serait pas d'ailleurs un obstacle, car on trouve dans
la nature des minéraux hydratés à base de sili-