Annales des Mines (1848, série 4, volume 14) [Image 31]

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CONDUCTIBILITÉ ÉLECTRIQUE DES ROCHES

A DE HAUTES TEMPÉRATURES.

suffisait pour cela de faire communiquer le pôle

roches. Pour les substances contenant du fer à l'état de protoxyde, elle était évidemment due à l'altération des substances par suite de la peroxydation du protoxyde de fer par les gaz du

cuivre de la pile directement avec le galvanomètre ordinaire, et de réunir par un fil de cuivre les deux fils de platine du creuset. Nous avons essayé les roches et minéraux suivants : Argiles réfractaires, calcaire , granite, gneiss, micaschiste; elvandu grès' Cornouailles, toadstone, killas ; porelvan de Freiberg ;

phyre rouge quartzifère; amphibole verte noire ; pyroxène noir, vert, blanc; mica,

feldspath; ryacolithe; quartz hyalin. Les calcaires, le grès, le quartz, les argiles n'ont conduit l'électricité à aucune température ; pour les autres,-la déviation de l'aiguille n'a été sensible que pour le galvanomètre à deux aiguilles. Cette

déviation commençait pour presque toutes les substances au moment ou le creuset était au rouge bien décidé, à peu près au même instant après le commencement de l'expérience, le feu étant toujours conduit de la même manière.

A partir de ce commencement de déviation, nous avions soin de suivre la marche de l'aiguille,

en la notant de cinq en cinq minutes quand elle

croissait rapidement, et seulement de dix en dix minutes quand son mouvement était plus lent. Presque toutes les substances un peu conductrices nous ont présenté ce fait remarquable, que

la déviation de l'aiguille du galvomètre, après avoir augmenté progressivement jusqu'à un certain point, allait ensuite en diminuant, bien que la température du fourneau continuât à s'élever ou restât tout au moins stationnaire. Cette diminution de conductibilité peut être attribuée à plusieurs causes différentes, suivant la nature des

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fourneau pénétrant lentement dans le creuset.

Pour les roches fusibles comme le porphyre rouge, nous avons pu l'attribuer à la combinaison

chimique du quartz avec la pâte feldspathique, changeant la nature de la roche. Pour les roches feldspathiques les fils de platine

étaient attaqués et rendus cassants, et probablement moins conducteurs. Nous avons réuni dans un tableau (Pl. I, fig. 9) la représentation graphique des conductibili tés des

substances essayées, au moyen de courbes, pour lesquelles les abscisses représentent les temps écoulés depuis l'origine des déviations , et les ordonnées sont les déviations correspondantes. L'origine est la même pour toutes les courbes ;

ce que nous avons adopté d'après la remarque, déjà faite précédemment, que la déviation commençait pour toutes les substances à peu près après le même intervalle de temps, ou approximativement lorsque le fourneau avait atteint la même température. Le fourneau étant chauffé avec du coke cassé, et toujours de la même manière nous avons pu admettre que la température allait en croissant de même dans toutes les expériences , et supprimer ainsi une variable dans notre représentation graphique, destinée seulement à la comparaison des conductibilités et non à leur mesure.

L'évaluation des températures aurait été, du reste, fort difficile à faire avec une exactitude suffisante.