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TERRAINS TERTIAIRES
DE COQUIMBO (CHILI).
ser que pendant une période de calme ou de mouvement très-lent. Enfin les restes d'anciennes dunes et les débris de coquilles semblables à celles de la plage actuelle nous portent, avec les faits ci-dessus, pour expliquer la formation des pentes très-douces des quatre
visibles et la description qu'il en donne peut entièrement s'appliquer, du moins quant à la configuration extérieure, aux terrasses de la côte du Chili. M. Bravais, dans son mémoire suries lignes d'ancien niveau de la mer dans le Finmati, commence par déterminer deux lignes principales de ces terrasses, et en mentionne ensuite deux autres, l'une qu'il considère comme ligne moyenne, l'autre comme séparant la ligne inférieure d'avec le rivage actuel de la mer. M. Siljestrôm a également mesuré l'altitude de trois terrasses superposées, par 69° 4o' de latitude, de Tromsôé , dans le Tromssund. Nous pensons qu'il n'est pas sans intérêt de rapprocher ici les diverses mesures de hauteur prises sur les côtes de Scandinavie par
étages du terrain tertiaire de Coquimbo et des trois talus intermédiaires qui relient ces étages, à admettre que dans le mouvement ascensionnel de la côte il y a eu quatre longues périodes d'un mouvement extrêmement lent et trois courtes périodes d'un soulèvement beaucoup plus rapide.
Je ne doute pas qu'une étude approfondie de ce terrain sur différents points de la côte du Chili, l'examen des roches et des fossiles qu'il renferme, le nivellement des différents étages qu'il présente, etc. , ne permettent de résoudre positivement la question qui nous occupe et ne fournissent des données d'une haute importance pour la géologie. Partout où j'ai eu l'occasion de voir ce terrain sur la côte septentrionale du Chili , j'y ai reconnu : i° l'existence d'un même nombre d'étages situés à la même hauteur au-dessus du niveau de l'Océan ; 2' les mêmes roches, les mêmes fossiles et la même altitude pour les couches calcaires de loza et les sables marneux.
Il est donc évident que le soulèvement pro-
gressif de la côte de l'océan Pacifique est un phénomène récent et qui s'étend sur une grande étendue de côtes. Il est à remarquer que des faits analogues ont été observés sur des points très-éloignés de l'autre hémisphère. Ainsi, Mac.Culloch en parlant des parallel roacls de Glen-Roy, en Ecosse, dit qu'il n'y a que quatre de ces terrasses qui soient bien
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MM. Bravais et Siljestrifun des mesures analogues
que j'ai prises sur la côte du Chili, près de Coquimbo.
Ligne supérieure. Ligne moyenne.
Tromsne, par
Altenfiord,
M. SiljestrOm.
M. Bravais.
m. .
. .
Ligne inférieure. . Ligne de séparation d'avec la plage. . Niveau de la mer. .
67,0 45,5 17,2
0,0
par
Coquimbo, par M. Domeyko.
m.
67,4 40,5
57,6 36,8
27,7
14,3
10,0
7,3 0,0
0,0
On sait, en outre, que dans le Lochaber, Écosse, on compte quatre étages d'ancien niveau :
le capitaine Yetch en a compté six ou sept dans l'île de Jura; M. Eugène Robert en a vu jusqu'à sept ou huit dans l'île de Rolfseie (1). (1) Comptes rendus de l'Académie des sciences, 31 oc-
Tome XIV, i848.