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MINES DE FER 264 deux voyages. On donne dans l'un et l'autre mode un réal ou or,263 par quintal macho. Depuis Galindo jusqu'au Desierto, point de la rivière de Bilbao, où le 3 navires étrangers peuvent
venir charger les minerais de Sommorostro, il n'y a guère que i kilomètre 112. Le transport
là par petites barques qui portent oo quintaux , et qui sont conduites par un
s'effectue
seul homme, et ce transport ne coûte pas plus de of,o52 par quintal. Il en résulte que le minerai de Sommorostro, tel qu'il est exploité aujour-
d'hui, et mis à bord des navires qui viennent charger sur la rivière de Bilbao, peut être obtenu au prix- de of,63 le quintal macho, ou de oc,go le quintal métrique. Les mines de Sommorostro qui, avec celles de
Barentin et du Pont-Neuf, alimentent presque exclusivement les forges des provinces basques, et, en partie seulement, celles de la Navarre et des Asturies, fournissaient, vers la fin du 18° siècle, environ Soo.000 quintaux de Castille, du poids de
46 kilogrammes. On n'en retire plus aujourd'hui qu'environ 600.000 quintaux, par suite de la diminution du nombre des forges qui a été causée par les déboisements opérés. On voit par ce qui précède : r° que l'extraction actuelle des minerais de Sommorostro, calculée sur les besoins des forges du pays, est tout à fait insignifiante par rapport à l'importance qu'elles Ont, et qu'elles pourraient fournir beaucoup plus sans qu'on eût à craindre de les voir s'épuiser de très-longtemps ; 20 que le mode d'exploitation qu'on y pratique, constituant un vrai gaspillage on fait supporter au peu de minerai qu'on en re-
265 tire des frais assez forts, et que l'on perd des quantités considérables de minerais précieux. J)E SOMMOROSTRO (ESPAGNE).
Combien serait différente la situation de ces mines , si on avait l'emploi des quantités assez importantes de minerai que l'on rejette après l'extraction, et de celles bien plus considérables encore
que l'on n'attaque pas Les travaux, pouvant alors être poussés indistinctement sur toute la masse, deviendraient susceptibles d'être menés avec tout l'ordre, la régularité et l'économie indispensables. Les produits qu'ils donneraient seraient alors divisés en deux classes, l'une des mine-
rais les plus purs qui seraient réservés pour les forges catalanes, l'autre des minerais mélangés de plus ou moins de gangue qui seraient destinés aux hauts-fourneaux. On aurait dans ce cas le double avantage de tirer parti des minerais qui sont maintenant perdus, et de réaliser de plus grands bénéfices sur ceux auxquels on s'est attaché jusqu'ici. Cet emploi des minerais de la deuxième classe se trouverait d'ailleurs facilement dans les hautsfourneaux des forges des Landes et de la Gironde, qui trouvent difficilement aujourd'hui à s'approvisionner dans le pays. Les maîtres de forges de
ces contrées, pouvant charger les minerais de Sommorostro au prix maximum de franc le quintal métrique sur la rivière de Bilbao, ne payeraient pas sur forge plus de 2,50 à 3 francs le quintal métrique, et ils les traiteraient fort avantageusement en les mélangeant par tiers ou moitié avec ceux du pays. Ils seraient, par leur moyen, mis seulement à même de satisfaire aux demandes sans cesse croissantes de l'intérieur de la
France, et l'envoi qu'on leur en ferait ne préjudicierait en rien aux forges espagnoles qui n'auraient