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33o TRAVAUX DU LABORATOIRE DE SAINT-ÉTIENNE.
Pour pouvoir étudier les propriétes des cendres, on a brûlé quelques kilos de lignite dans un petit four à grille; le résidu était, selon la température à laquelle il avait été exposé, ou fondu et aggloméré en un véritable mâchefer, ou pulvérulent et d'une nuance blanche, rosée et brune. Les parties blanches sont essentiellement formées de sulfates de chaux , d'alumine et de fer, mêlés à de l'argile. Les parties colorées renferment ces mêmes sulfates en partie décomposés; enfin les parties fondues (mâchefer) sont des silicates d'alumine, de fer et de chaux. Le mélange de ces diverses parties, tel qu'il fut obtenu dans le four à grille, a donné à l'analyse: Silice
Sulfate de chaux Acide sulfurique combiné à une partie . du fer et de l'alumine. . . . Peroxyde de fer o
Alumine. Magnésie.
Alcalis, eau, acide carbonique, etc.
0,220 0,135
0,045 0,340 .
0,140 0,065 0,055 1,000
Dans le lignite, avant la combustion, il n'y a point de sulfates, mais seulement des carbonates
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NOTICE Sur des essais de traitement de cuivre gris argentifère par voie humide; Par M. GUEYMARD, Ingénieur en chef des mines, en retraite.
Lorsque je visitai, en 1839, l'établissement de M. Pactode, à La Motte, près Chambéry (Savoie), cetindustriel y traitait du cuivregris argentifèrepar un procédé très-simple que je vais faireconnaître.
Le minerai était tiré d'un filon situé dans la montagne de Presles, au-dessus de la Pochette, exploré en 1809 et 1810 par la direction dé l'école des mines de Moutiers, et repris dans ces derniers temps par M. Pactode, La seule préparation mé-
canique qu'on lui fît subir était un triage sur la mine après un cassage à la main. Arrivé à l'usine, le minerai était broyé sous une
meule en fonte, et passé sur un crible dont les mailles avaient 4 millimètres de côté. Le sable qui passait à travers le crible était mélangé avec 4 p. o/o de sel marin pulvérisé, et le
mélange grillé dans des fours à réverbère.
de chaux, de magnésie, avec de l'argile et des
L'usine de La Motte renfermait deux fours à
pyrites en particules microscopiques. Au feu de forge, les cendres se vitrifient corn-
réverbère chauffés avec du lignite et aboutissant à une même chambre de condensation. On chargeait
pléternent et sont beaucoup plus fusibles que la plupart des cendres de houille.
sur la sole de chaque four 35o kilogrammes du mélange ci-dessus que l'on étendait également et dont on renouvelait continuellement la surface avec des râbles en fer, pour opérer un grillage uniforme. Chaque opération durait 8 heures, de sorte qu'on passait t000 kilogrammes de minerai, par 24 heures, dans chaque four à réverbère.
En partant de l'analyse des cendres, on voit que le fer suffirait à peine pour transformer en pyrites
les deux tiers du soufre. Il se pourrait d'ailleurs qu'une partie du fer se trouvât à l'état d'oxyde dans l'argile.
Tome
xrr,
1848.
u3