Annales des Mines (1849, série 4, volume 15) [Image 172]

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GITES MÉTALLIFÈRES DE LA SUÈDE, 342 offre encore d'autres conditions fort renia rquables.

Il s'est produit un phénomène analogue à celui des skedar de Falun; les couches calcaires sont di-

visées par des veines de talc, de chlorite et de stéatite, qui serattachent à une bande ou veine centrale que l'on nomM,e, stor,9,Tuveskiir ou skôl de Storgruva (Pl. V,/g. 18 et 19) : celle-ci est dirigée moyennement du N.-N.-O. au S.-S.-E., à peu près dans le même sens que les bandes métallifères; elle plonge fortement à f Ouest. Dans la partie méridionale sa direction se rapproche du N. S., et alors s'en séparent du côté oriental sept veines ou skôlar particuliers qu'on nomme Bielke, Shankeborn , Juthyus , Flintort, Ribbing , Stigarort et

Drottning; leur pendage est vers l'Ouest, vers le Storgruveskôl. En même temps du côté occidental se séparent cinq autres skôlar, , ceux de Gyttenborg, jand , Ku ngsrymning Spelgraf et Jorkel; qui inclinent tous vers le skôl central, c'està-dire vers le Nord-Est. Plus loin, à une distance

d'environ 14o mètres de son extrémité méridionale, la veine dite Drottning revient se confondre avec le filon de Storgruva, et un peu plus au Nord les autres skôlar s'y réunissent successivement. Ces veines, qui divisent la masse calcaire par bancs, ne possèdent point une continuité ni une régularité parfaites , elles s'ondulent' et se bifurquent, changent fréquemment: de direction et d'inclinaison ; elles ont la forme de plaques lenticulaires, ondulées et d'épaisseurs variables: comme les skôlar de Falun, elles consistent principalement en des masses feuilletées, chlorito-talqueuses , d'un gris-verdâ tre, renfermant du mica, de l'amphibole , de l'asbeste, de la stéatite, de la serpentine, du pétrosilex , des grenats, du quartz,

DE LA NORWÈGE ET DE LA FINLANDE.

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de la chaux carbonatée et de la dolomie. Il est à noter que l'on trouve disséminées au milieu de la roche calcaire plusieurs des substances qui font partie des skôlar, ainsi le mica, le talc, la serpentine, etc.

Lafig. 22, P1. V, représente la disposition des Diposition de la feuillets de talc et des nodules de spath calcaire vpernnecip,Iitlqueuse disposés par bandes parallèles, comme on l'observe

fréquemment dansie Storgruveskiil. Cette veinecentrale est la plus régulière, elle traverse lès mines dans toute leur longueur presque parallèlement à la

direction de la masse calcaire, et on l'a même reconnue à une assez grande distance au Nord. Son épaisseur varie près de la surface de 4. à 20 mètres, mais dans là profondeur elle diminue jusqu'à t mè-

tre; c'est dans son voisinage que l'on' a trouvé les principaux amas de minerai : aussi sert-elle de guide

aux mineurs. C'est à leur intersection avec cette veine chloriteuse que les bandes métallifères sont les plus riches; il y a eu là concentration de la galène. La bande galénifère principale, qui s'enfonce verticalement, se trouve d'abord à l'Ouest ou au toit du skôl ; elle le rencontre à une profondeur d'environ I Go mètres et ensuite elle passe à son

mur. C'est dans cette zone, aux niveaux compris entre 15o et 2 oo mètres, principalement au voisinage du puits Drottning, que l'on a rencontré les massifs les plus riches; ils avaient une épaisseur considérable, la galène y était abondante et avait

une teneur en argent de 5 à 8 millièmes; aussi, comme le montre la coupe horizontale faite au niveau de 190 mètres (fig. 19), la zone métallifère a été exploitée sur une largeur de 6o -à 8o mètres. Au-dessous de ce niveau il y a appauvrissement général dans le sens de la profondeur, bien qu'il y ait encore des points d'enrichissement, des massifs