Annales des Mines (1849, série 4, volume 15) [Image 179]

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m'Es NÉTALLIFÈREs DE LA SUÈDE, 356 peu d'étendue en longueur, mais il y a ordinairement plusieurs fissures assez rapprochées, et près

du point où l'une se termine, une autre prend

naissance, de façon que leur ensemble constitue une bande ou une série rectiligne et se comporte à peu près comme un filon simple, présentant une direction et une inclinaison déterminées : les fig. 26 et 27, Pl. r.1, représentent la disposition des bandes fissurées, telle que je l'ai observée à la mine du Roi et à celle des Pauvres. Cependant on voit quelquefois ces gîtes affecter accidentellement les caractères d'un véritable filon; alors il s'opère un changement graduel dans l'allure des veines qui se réunissent en une seule plus large et plus régulière; c'est ce que j'ai observé

par exemple à la mine du Roi (Pl. VI, fig. 28); là on voit une plaque, épaisse de om,6o , bordée

par deux plans parallèles et consistant principa-

lement en une masse de spath calcaire accompagnée d'argent natif et contenant empâtés des fragments de micaschiste et de schiste amphiboligue , c'est-à-dire des parois encaissantes. Mais cette disposition, qui est celle des filons ordinaires, n'est pas ici la plus générale; et les trois gîtes actuellement exploités (Pl. rr, fig. 29,3o et 3), ceux du Roi, des Pauvres et du Secours de Dieu _dans le besoin (Gottes Mille in der Notli). m'ont paru consister dans la majeure partie de leur étendue plutôt en groupes de fissures qu'en filons réguliers et continus. On peut concevoir cette forme particulière aux

veines argentifères des environs de Kongsberg comme étant le résultat d'une cohésion propre au micaschiste et au schiste amphibolique de cette contrée : on sait que des roches de natures di-

357 verses ne se fendent pas de la même manière SOUS DE LA NORWÈGE ET DE LA FINLANDE.

l'influence d'un choc ; les forces de tension auxquelles ont été soumis les terrains de Kongsberg et qui ont agi dans le sens des couches, au lieu de produire des fractures régulières et continues, ont donné lieu à un fendillement des roches, et alors se sont formés des groupes de fissures alignés comme des filons.

Les veinules faisant partie d'une même bande

Division

des

sont réparties sur une largeur plus ou moins g1tes en plusieurs

grande, qui varie de i à 8 mètres dans les trois branches. mines déjà citées (l). De même que plusieurs fentes peuvent se confondre en une seule, ainsi plusieurs groupes de fissures peuvent se réunir ou

se diviser, c'est ce qui arrive fréquemment. Près de la surface, chacun des gîtes du Roi et des Pauvres ne consiste qu'en une seule bande de fissures, tandis qu'au niveau de 131 mètres ( 7o toises ) le gîte du Roi se divise en quatre bandes et celui des Pauvres en deux (voir la coupe Pl. 111,,fig. 29). Mais au dernier niveau, à 395 mètres (210 toises), il n'y a plus que deux bandes fissurées, une pour

chaque gîte, et au lieu d'être écartées de 56 mètres comme à la surface., elles ne se trouvent, plus

qu'à 19 mètres l'une de l'autre, et il est probable qu'elles se confondent à une profondeur un peu plus grande.

De même à la mine du Secours de Dieu on distingue quatre bandes différentes au niveau de I5o mètres, tandis qu'il n'en existe qu'une seule (1) Cette disposition des gîtes en veines minces, distri-

buées sur une largeur un peu grande, exige que l'on exploite toute la zone qui les renferme et qui forme la bande fissurée ; cela donne lieu à des dépenses considérables, vu la grande ténacité de la roche.