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GITES MÉTALLIFÈRES DE LA SUÈDE 366 semblée autour des skôlar ou de cer.taines veines de chlorite et de talc , ainsi que nous l'avons indiqué en décrivant les mines de Falun et Sala. Dans les fahlbandes de Kongsberg , on n'a pas remar-
qué de concentration analogue; plus ou moins longtemps après leur formation, elles ont été soumises à des actions mécaniques qui les ont fendillées suivant certaines directions, et les fissures ainsi formées ont servi de voies de transport à des émanations contenant de l'argent, du plomb, du zinc, etc.; et il s'y est produit des phénomènes de cristallisation analogues à ceux qui ont et, lieu dans les filons ordinaires. Explication des Ii reste mai n tenant à expliquer pourquoi l'argent causes qui ont natif et l'argent sulfuré se sont déposés presque exdéterminé une concentration de cl usivemen t dans la portion des veines qui traverse l'argent.
les fahlbandes. On pourrait envisager ce phénomène comme une de ces actions de contact dont l'histoire des filons nous offre divers exemples: ainsi, ne sait-on pas que la rencontre ou la proximité de certains porphyres quartzifères détermine
un enrichissement des filons à Freiberg et en d'autres contrées? A Kongsbeq.,,, le phénomène est
plus évident que partout ailleurs, car, sur des centaines d'exemples, on ne trouverait peut-être pas une exception ; on ne connaît pas, en effet, de gîte qui ait été exploité en dehors des fahlbandes. Mais il est facile de comprendre que des composés
métalliques ont dû exercer une action beaucoup plus intense que ne peuvent le faire des silicates terreux, car ce sont de bien meilleurs conducteurs de l'électricité et de la chaleur. La réunion de plusieurs sulfures de métaux différents, de fer, cuivre, zinc et plomb, a dû produire un effet galvanique,
DE :LA NORWÈGE ET DE LA FINLANDE.
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une action de pile, et déterminer un dépôt de l'argent.
D'ailleurs, les expériences que nous avons faites, M. Malaguti et moi, démontrent que la
présence de ces sulfures a pu Missi donner lieu à une décomposition chimique en réagissant sur les émanations argentifères; nous avons reconnu en
effet (1) que les pyrites de fer et de cuivre, la blende, la galène, etc., c'est-à-dire que les sul-
fures métalliques en général décomposent le chlorure et le bromure d'argent et précipitent le métal dans certains cas à l'état métallique, dans d'autres cas à l'état de sulfure. Ainsi, bien que l'on ne puisse
pas déterminer avec une certitude mathématique les phénomènes qui se sont passés, il est incontestablequeles fa hlbandes su Ifurifères ont dû exercersoit uneaction chimique, soit un effet galvanique, onces deux actions à la fois, et par suite donner lieu à une concentration de l'argent. Pour concevoir ce phénomène remarquable, il n'est pas nécessaire de recourir à la supposition que l'argent était contenu originairement dans les fahlbandes et qu'il s'en est
séparé pour venir se déposer dans les fentes. Quant à la présence de l'argent, qui se trouve en très-minime quantité dans les fahlbandes , on ne doit pas en être étonné, et ce fait est probablement indépendant des veines argentifères, car les minerais métalliques de la Scandinavie, cuivre pyriteux et panaché, blende, mispickel , cobalt gris, etc., contiennent presque toujours de l'argent en quantité lors même qu'ils ne proviennent pas desensible' mines d'argent ou de mines de plomb argentifère. (1) Comptes rendus de l'Académie des sciences, séance du 26 juillet 1847. '