Annales des Mines (1849, série 4, volume 15) [Image 261]

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SUR LE POUVOIR MAGNÉTIQUE

un pouvoir magnétique égal à 10 pour la pâte rouge

un peu violacée d'un échantillon de porphyfe rouge antique mis à ma disposition par M. Cordier. Le feldspath rouge de chair de ce porphyre a d'ailleurs un pouvoir magnétique qui n'est pas beaucoup inférieur à celui de la pâte pétrosiliceuse.

Roches granitoïdes. Roches graniLes roches granitoïdes sont essentiellement tonies. formées de quartz, d'orthose, d'un feldspath du sixième système, de mica, de talc et quelquefois de hornblende : ces minéraux constituants de la roche granitoïde sont en proportion variable, et un ou plusieurs d'entre eux peuvent venir à disparaître, mais comme ils ont un pouvoir trèsfaible, on conçoit que le pouvoir magnétique de la roche le sera également : on pourrait d'ailleurs le calculer en admettant qu'il est proportionnel

aux pouvoirs des minéraux qui la constitu eut, ainsi

qu'aux quantités de chacun d'eux qui entrent dans

l'unité du poids.

Trois expériences directes ont montré à MM. Bec-

querel (a) que l'action magnétique du granite, ainsi que celle du porphyre quartzifère était inférieure à i5. MM. Mac-Culloch , Durocher, Fournet et les

divers observateurs qui ont étudié l'action des roches stratifiées sur l'aiguille aimantée, ont constaté que pour le granite, cette action est très-faible et le plus souvent nulle : il importe de remarquer cependant que les roches granitoïdes contiennent, beaucoup plus fréquemment qu'on ne le pense, des cristaux microscopiques de fer oxy-dulé qui augmente leur pouvoir magnétique ; ce fer oxydulé, (a) Éléments de physique terrestre, p. 578.

DES MINÉRAUX ET DES ROCHES.

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qui est surtout associé aux roches granitoïdes lorsqu'elles renferment de la hornblende , est du reste en quantité tellement petite que le plus ordinairement la roche qui le contient n'agit pas sur l'aiguille aimantée, à moins que le cristal microscopique de fer oxydulé ne soit approché trèsprès de l'aiguille.

Roches chloritiques et tagueuses. chloriLes roches chloritiques et tagueuses con- Roches tqiucieuuesses.et

tiennent fréquemment du fer oxydulé; mais lorsqu'elles n'en contiennent pas, leur p. m. est très-

faible, et il est à peu près égal à celui qui a été trouvé (a) pour la chlorite, pour le ripidolithe et J'ai obtenu, par exemple, pour pour le talc. le schiste chloritique (5-,5) passant au schiste talqueux et provenant du Zillerthal (Tyrol), un p. m. égal à. .

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14.

Il est facile de voir, par ce qui précède, que les Laves, les Basaltes, les Mélaphyres et en eénéral les roches pyroxéniques ont une pâte qui, d'après son p. ni., ne peut être formée par aucun des minéraux qui y ont cristallisé; car il arrive

souvent que ces roches ne renferment pas de fer oxy-

dulé, et cependant leur p. ni. est bien supérieur à celui du feldspath, du pyroxène, de l'amphibole, ainsi que des autres minéraux qu'on y observe: mais il n'en est pas de même pour les roches cunphiboligues , pétrosiliceuses, granitoïdes, chloritiques

et talqueztses, dans lesquelles il n'y a pas de fer oxydulé. Le plus généralement ces roches n'ont pas de pâte, leur structure cristalline est beaucoup plus développée que celle des roches pyroxéniques et serpentineuses, et elles sont for(a) Annales des mines, [4° sévie , t. XIV, p. 578.