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SUR LE POUVOIR MAGNÉTIQUE
Le pouvoir magnétique exceptionnel du limon du Nil doit être attribué, soit à ce qu'il est composé de
débris de roches volcaniques se trouvant sur le cours du fleuve, soit peut-être même à ce qu'il contient dans toute sa masse un alumino-silicate de fer magnétique tels que ceux qu'on trouve dans quelques minerais de fer en grains d'origine moderne. Autres procéPar la détermination du pouvoir magnétique
dés
pourpouvoi miner le déterrmagnétique.
des minéraux, il a été démontré que dans même minéral le pouvoir magnétique varie entre des limites étendues suivant que son état cristallin (a) est plus ou moins développé : par conséquent le procédé qui a été suivi pour cette détermination est bien suffisamment exact, quoiqu'il
n'ait pas la précision qu'on s'attache à donner à ceux qu'on emploie habituellement dans les recherches de physique : pour comparer le pouvoir magnétique, on aurait pu d'ailleurs employer, soitla méthode des oscillations cle Coulomb, soit plutôt la méthode deM.Plücker, qui consiste à déterminer, à l'aide de la balance, la force avec laquelle un poids constantd'une substance magnétique est attiré par un aimant puissant. Quelle que soi Lia méthode employée, il est seulement nécessaire, ainsi que j'ai déjà eu l'occasion de le faire observer antérieurement (b), que les substances dont on veut comparer le pou-
voir magnétique soient, autant que possible, réduites en poudre ou en fragments d'égale grosseur. Le pouvoir magnétique des ro-
Dans la I" partie de ce mémoire j'ai fait re-
ches est une pro-marquer
qu'on ne pouvait conclure qu'une roche
Priété spécifique. contenait du fer oxydulé de ce qu'elle déviait l'aiAnnales des mines, 4' série, t. XIV, p. 484. Annales des mines, 4' série, t. XIV, p. 84.
DES MINÉRAUX ET DES BOCHES.
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guille aimantée (ci); en recherchant directement la quanti té de fer oxydul é se trouvant dans diverses
roches, j'ai reconnu de plus que beaucoup de roches très-magnétiques ne contiennent pas de fer oxydulé; c'est ce qui a lieu en particulier pour les laves, les laves trachytiques , les basaltes, les mélaphyres , les serpentines, etc ; on peut même dire que la présence du fer oxydulé dans ces roches est plu tôt l'exception que la règle : il en résulte que
leur pouvoir magnétique dépend principalement de celui de leur pâte ; cette pâte n'est pas formée par un minéral défini qui s'en soit séparé d'une manière nette et auquel il soit possible d'appliquer un nom, mais elle est en quelque sorte dans un état semi-cristallin, intermédiaire entre l'état cristallin et entre l'état vitreux ; de plus les analyses faites jusqu'à présent apprennent que sa composition chimique est assez constante pour une même roche : il n'est donc pas étonnant d'après cela que le pouvoir magnétique des roches soit aussi beau-
coup plus constant qu'on ne pourrait l'attendre
d'une propriété qui se montre variable dans un même minéral : on a pu voir, en effet , par les résultats de l'expérience consignés dans ce mémoire que les variétés d'une même roche, lors
même qu'elles proviennent des gisements les plus divers, ont toujours à peu près le même pouvoir magnétique, et j'ai f'ait connaître les limites dans lesquelles il était généralement compris; en outre il a été constaté par de nombreux exemples que quand le pouvoir magnétique dépasse ces limites, la roche n'est pas ce que l'on peut appeler normale ; ainsi lorsque le pouvoir est plus grand elle contient ordinairement un peu (a) Annales des mines, 4' série, t. XIV, p. 482.