Annales des Mines (1849, série 4, volume 15) [Image 265]

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DANS LE DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE.

EXPLOITATION DES MINES D'ANTHRACITE

pose, je ne dus rien négliger pour m'en acquitter scrupuleusement en cherchant à concilier les intérêts de l'exploitant avec ceux du consommateur.

Persuadé que l'application convenablement modifiée des systèmes à la création desquels je fus insensiblement amené, pourrait être avantageusement faite à d'autres masses minérales, je crois utile de les faire connaître. Passant sous silence tout détail secondaire sur le mode d'abattage de l'anthracite, je me bornerai à observer que la poudre, devenue un puissant auxiliaire de cet abattage, me suggéra également quelques améliorations.

Disposition des gîtes anthracifires. La concession de Lamotte d'Aveillans renferme des couches d'anthracite assez étendues, de différentes puissances, dirigées du Sud-Sud-Ouest au Nord-Nord-Est. On ne rencontre au contraire, dans celle de Peychagnard, limitrophe de la pré-

cédente, que des amas ayant jusqu'à 3o mètres d'épaisseur au voisinage de la superficie, arrondis

à leur naissance, se rétrécissant insensiblement sur leur inclinaison, et plus ou moins brusquement terminés par une veine de combustible renflée sur quelques points et rarement exploitable.

(Pl. VIII, fig.

14.)

Cet anthracite généralement dur, vitreux, d'un éclat vif et brillant, présente une cassure conchoïde.

Description des divers systèmes d'exploitation. Ces systèmes se composent de trois parties distinctes: 1° Travaux d'exploration;

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20 Travaux préparatoires; 3° Dépilages. Les dépôts d'anthracite affleurent généralement à la superficie du sol. On les explore rarement par puits, ordinairement par galeries allant, à travers bancs, de cette superficie au gîte de combustible, quand elles ne peuvent immédiatement y péné-

Travaux d'exploration.

trer par son affleurement. On prévient un trop long ajournement de l'entrée en jouissance des découvertes, en rapprochant autant que possible la première galerie de reconnaissance de la tête de

la couche. Après en avoir mesuré l'intervalle

par des rampes, on y place sans différer une galerie intermédiaire, s'il est suffisant; sinon on l'établit au-dessous de cette première galerie. Les travaux préparatoires se réduisent : à la poursuite permanente de la galerie principale de roulage et des rampes jusqu'à leur terme; à l'ouverture de galeries de traverse; à la mise en communication de ces rampes et galeries de traverse par des galeries d'allongement excavées contre les salbandes ; au percement de bures et puits d'aérage.

La distance verticale entre deux galeries principales de roulage est fixée en raison inverse de leurs ressources. L'expérience me fit adopter 20 et 3o mètres pour limites extrêmes. Leurs dimensions sont invariables : im,6odelargeursurle sol; 101,00 au plafond ; 1m,65 de hauteur au-dessus de la voie l'errée placée à orn,8o plus bas que le rez.de-chaussée, afin de rendre moins pénible le chargement des wagons. Ces galeries longent constamment le toit, sauf dans les couches de faible puissance et d'une inclinaison inférieure à 700, où

Travaux préparatoires.