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538 EXPLOITATION DES MINES D'ANTHRACITE tiennent à deux sections opposées B" et B, comme dans le cas précédent. Le mode de dépilage appliqué à ces massifs ne diffère du dernier décrit que par la
substitution de galeries de traverse en chemise c, c', c", , c',., (sections B' et A) aux galeries d'allongement. Ces galeries de traverse, poussées d'abord sur l'inclinaison du mur jusqu'aux remblais de l'étage supérieur, sont ensuite prolongées en sens contraire à diverses reprises jusqu'à la galerie a, a', longeant le toit, aboutissant chaque fois à une traverse d'aérage o ; graduellement remor-
cées jusque contre cette dernière roche dont le dépouillement, rendu facile par sa faible inclinaison, achève le dépilage de chacune des tailles à son entrée, et par conséquent celui de chaque section à l'entrée de la traverse p (Section A') placée à l'arrivée de sa rampe. La masse entière de com-
bustible est donc elle-même ainsi entièrement exploitée par des remorces généralement descendantes exclusivement prises à travers bancs: d'où résulte évidemment une économie notable dans les frais de soutènement et une réduction sensible dans les frais d'abattage. Aérage.
Quand bien même l'impérieuse nécessité ne
DANS LE DÈPARTEMENT DE L'ISÈRE.
539 très-défavorables à l'aérage ; ils rendent non-seulement l'ascension et la circulation de l'air très-
sinueuses, mais bâtant activement la décomposition des pyrites ferrugineuses, ils donnent lieu en outre à un abondant dégagement de gaz méphytiques accompagné d'un grand développement de chaleur (1).
L'impossibilité d'obtenir des résultats satisfaisants en forçant l'air à remonter au-dessus de son orifice d'entrée (2), a parfaitement justifié l'assertion de M. Combes (3) sur la défectuosité de ce mode, et m'a tout à fait décidé à y renoncer. Les étages intermédiaires à deux galeries principales de roulage sont aérés par un puits
foncé de l'une à l'autre. Ceux placés au-dessus de la plus élevée de ces galeries le sont par un puits débouchant à la superficie appelé puits principal d'aérage. L'air affluant par ces puits est réparti entre les divers étages et leurs sections au
moyen de bures et de portes régulatrices. On évite l'abandon de massifs trop considérables de combustible pour la conservation des puits principaux d'aérage, en les plaçant dans un étranglement, dans une petite couche inférieure peu distante de la niasse, et même exclusivement dans le rocher, quand l'application de puissants moyens d'aérage est nécessaire et doit être de longue durée.
contraindrait pas le directeur de mines au renouvellement permanent de l'air au fond des tailles, l'humanité lui imposerait le devoir de ne rien négliger pour prévenir les conséquences fâcheuses
bien aérée.
auxquelles il exposerait l'ouvrier en le plaçant dans une atmosphère insalubre.
J'admets que l'air parcourt les travaux en descendant. C'est le cas le plus défavorable ; celui qui se pré-
La division des étages en sections, leur dépilage
immédiat et simultané imposent des conditions
Le thermomètre s'éleva dans le courant du mois d'octobre 1844 à 36° 1/2 Réaumur, au fond d'une taille
sente en été.
Annales des mines, 3' série, t. XV.
Torne X/, 1849.
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