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Annales des Mines (1906, série 10, volume 9)

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PRINCIPES DES MÉTHODES

D'ANALYSE

MINÉRALE

FONDÉES

SUR LES RÉACTIONS

CHIMIQUES

261

tration exprimée en molécules-grammes par litre, d'autre

Abaissements moléculaires des points de congélation et

part (Bj les rapports entre ces concentrations en prenant

des tensions de vapeur : lois de Raoult. — La loi des pres-

celle du nitre comme unité dans les séries différentes :

sions osmotiques, qui n'a été en somme établie directement que sur un assez petit nombre de mesures en concordance, a surtout gagné en valeur et s'est imposée aux

B

A

phj sico-chimistes comme l'expression d'un

SÉRIES

I 11 in IV

AzO^K

Sucre

0,12 0,13 0,1 «r. 0,200

0,2 0,3 0 4

S04R2

0,09 0,10 0,15

S04K2

Sucre

AzOSK

1 1 1 1

des données obtenues dans les mesures cryoscopiques et

0,75 0,77 0,77

1,54 1,54 1,54

phénomène

général par l'heureuse synthèse qu'elle a permis de faire ébullioscopiques, déjà effectuées au moment où Van't Hoff a découvert cette loi. En étudiant les points de congélation d'un grand nombre

Ces chiffres confirment d'une façon presque rigoureuse

■de solutions assez diluées pour que les premiers cristaux

la loi de proportionnalité entre les concentrations et les

formés par abaissement graduel de

pressions osmotiques à température constante. On voit

formés de dissolvant pur, Raoult était arrivé aux résul-

d'après le tableau précédent que les solutions isotoniques

tats suivants. Pour les matières organiques, l'abaissement

de nitre,

même

du point de congélation est indépendant de la nature de

pression osmotique, sont plus concentrées pour le sucre

la substance dissoute et du dissolvant, il est proportion-

que pour les sels métalliques. Si l'on admet que la pres-

nel k la concentration et égal k 0°,63 pour 1 molécule dis-

sion est proportionnelle à la concentration, il en résulte

soute dans 100 molécules du dissolvant. Pour les sub-

que

sucre et sulfate de

potasse, qui ont

température soient

dans

stances salines en solution diluée dans l'eau, l'abaissement

V d'eau, donnera and pression osmotique

■est bien proportionnel à la concentration, mais n'a pas la

1,54 fois plus grande que 1 molécule de sucre dissoute

même valeur que pour le sucre de canne pris pour unité.

dans le même volume V. Si donc la pression osmotique

Raoult a dressé des tables cryoscopiques donnant, pour

uu

1 molécule de nitre, par exemple, volume

dissoute

du sucre est liée au volume V et k la température T par

un grand nombre de substances, l'abaissement propor-

l'équation PV == RT, celle du nitre sera

tionnel i rapporté k celui du sucre, toutes les substances

par l'expression PV = 1,54RT : le

représentée

coefficient

i

de

étant prises sous leur poids moléculaire supposé dissous

l'équation (3) est donc égal k 1,54 pour le nitre. Il suffit

dans 100 grammes d'eau. Si l'on appelle A l'abaissement

en définitive de diviser l'une par l'autre les concentrations

donné par une solution saline, on a:

moléculaires du sucre et de la substance saline donnant des

A

solutions isotoniques pour obtenir le coefficient i à

introduire dans

l'équation PV = tRT relative à cette

substance saline. Le tableau ci-après (p. 262) donne un

18,3 étant l'abaissement fourni parle sucre. Or les coef-

certain nombre de coefficients i ainsi obtenus d'après les

ficients i ainsi obtenus sont sensiblement égaux k ceux

coefficients isotoniques ; il est k noter que les

-que l'on déduit des coefficients isotoniques, ainsi que le

valeurs

de i sont assez différentes suivant les expérimentateurs.

montre le tableau suivant :