Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1835, série 3, volume 8)

EMPLOI DES COMBUSTIBLES 414 pyrique) pour limite supérieure d'échauffeMent, 2000 dans les hauts-fourneaux à charbon de bois, et 3000 pour ceux où l'on brûle du coke ou de là houille : malheureusement ce dernier nombre ne s'accorde pas avec le fait que j'ai cité dans mon Rapport sur les effets de l'air chauffé (Annales des et qu'on a observé, sur les mines, t. VII, p. 3 fourneaux à coke de Lavoulte ( Ardèche ), qui 1,

profitent de tous les avantages du nouveau procédé, -et ne reçoivent que de l'air chauffé à i 6o° ou 170°c.

III. L'auteur voit ensuite dans les effets de l'air -chaud l'explication d'un fait sans cloute important, .savoir celui de la plus grande consommation que

l'on fait dans les hauts-fourneaux à fer , en coke ..qu'en charbon de bois, pour obtenir une tonne de fonte ; mais il faut faire remarquer. d'abord qu'on n'a pas attendu l'emploi de l'air chaud, ni les théories auxquelles il a pu donner lieu , pour reconnaître que cette différence tient en partie à une moindre facilité de combustion dans le coke, d'où résulte la nécessité de projeter sur ce combustible beaucoup plus d'air et de Fair plus comprimé que sur le charbon : il n'est personne qui n'ait vu que cette surabondance d'air projeté était une cause puissante de refroidissement, et par suite l'occasion d'une plus grande consommation de coke. Il n'y a donc rien de nouveau dans l'explication qu'on nous donne, quoique l'assertion de l'auteur, que le procédé de l'air chaud doit être plus avantageux au combustible l moins facile à embraser, soit vraie et confirmée jusqu'ici par l'expérienceonais il fallait en même temps tenir compte des cendres du coke, et l'on aurait vu que l'on consommera vraisembla-

blement toujours pies de coke ou de houille que de charbon de bois, dans les hauts-fourneaux, et

DANS LES HAUTS-FOURNEAUX.

415 pour fabriquer une même quantité de fonte, même en employant l'air chauffé. IV. Arrêtons-nous sur une assertion plus grave que les précédentes : « Un jour probablement on

tirera un parti avantageux. de la vapeur d'eau,

composé si riche en oxigène , et qui contient en outre un excellent combustible. » J'ai la même conviction que l'auteur, et de plus j'ai indiqué et préparé plusieurs applications très importantes du mélange de vapeur d'eau et d'air ( tous les deux fortement échauffés ) à des opérations métallurgiques qui réclament un puissant agent d'oxidation , telles que raffinage de la fonte de fer, le grillage des minerais sulfureux et des mattes cuivreuses, etc. : mon mémoire, adressé à M. le Directeurgénéral vers le 2o février 1835 , a été communiqué à une commission dont fauteur faisaitpartie , dans les premiers jours du mois suivant. Mais ce que l'on trouve dansle Mémoire sur l' emploi des combustibles , p. 287, me semble bien difficile à admettre, et pourrait donner lieu à de, grands mécomptes, si, les maîtres de forge, sur le nom de l'auteur, cherchaient à en faire l'application ; c'est pour cela que je vais entrer dans quelques détails. «II y aurait dès à présent, dit l'auteur, un grand intérêt à rechercher quel serait l'effet dans un hautfourneau, d'un mélange de cette vapeur échauffée à 2000 ou 3000 , avec de fair atmo-phérique , proportions variées. » « Les phénomènes seraient

très complexes, et à cause de cela il ne paraît pas possible de rien prévoir, avant de connaître les résultats de quelques expériences fondamentales. »

C'est précisément ce mélange d'air et de vapeur

à une haute température que Mfvi. Pelletais et