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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
s'étonner que les fonderies espagnoles aient aban/ donné les meules pour les pilons.
Je serais disposé à croire que l'amélioration qu'on assure avoir obtenue de cette substitution doit être attribuée au changement de moteur plu-' tôt qu'au changement d'appareil broyeur. Le seul avantage que les grosses flèches me paraissent capables d'avoir sur les petites tiendrait à un détail de construction ; il pourrait résider dans ce fait que la différence d'épaisseur peut être suffisante pour permettre de composer la grosse flèche de deux parties : un corps et une chemise ; celle-ci consisterait en mises chevillées sur le corps de la flèche, contre les faces verticales susceptibles d'usure. De cette manière on parviendrait, sans doute, à prolonger beaucoup la durée du bois le plus précieux, aux dépens de planchettes de faible valeur. Dans quelques régions de mines où le bois est rare , il pourrait résulter de cette disposition une économie suffisante pour la justifier. Dans le bocard de la Carmelita, aussi bien que dans le bocard de Santa Lucia, les pilons en fonte ont une section égale à celle des flèches; ils sont fixés contre elles au moyen d'oreilles boulonnées,
comme on le voit sur les fig. 6, ro et 12. Ces oreilles sont ajustées sur les faces verticales des flèches parallèles à l'axe de l'arbre, de sorte qu'elles
MI DI DE L'ESPAGNE.
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au moyen d'une cheville en fer qu'on introduit dans le trou u (fig. 6 ). Entre les flèches et les prisons, du côté opposé à l'arbre qui porte les cames, se trouvent des limandes de o',14 à 0115 de largeur, fixées verticalement, d'une prison à l'autre, de manière à recouvrir, de ce côté chacun des intervalles qui séparentales flèches. Ce sont des guides qui ne laissent pas, dans ce sens, plus d'un centimètre de jeu; ils sont là probablement pour empêcher l'usure des prisons. Une doublure métallique adap-
tée à celles-ci produirait le même effet, sans grande dépense et en dégageant les flèches, ce qui
permettrait de suivre le progrès de leur usure et même de s'y opposer en les graissant. Les frottements sont habituellement si grands dans le travail des bocards ordinaires, que le grais-
sage en augmente l'effet utile à vue d'oeil. Il est donc bon de ne pas s'interdire l'usage de cette amélioration. Les pilons de la Carmelita , qui n'ont que om,r 2
à ee I 4 d'épaisseur pèsent, m'a-t-on dit, 7 t/u arobes l'un, ou 86 kilog. Ce poids, qui me semble douteux, d'après les dimensions que j'ai prises sur
un pilon neuf, porterait à 16o kilog. environ le poids total d'une flèche. C'est peut-être beaucoup pour broyer de la marne. Toutefois il ne faut pas
couples qui, correspondant chacun à l'une des extrémités de la mortaise st, se trouvent à i`n,5o
perdre de vue que la base des pilons de la Carmelita a une largeur de 4 décimètres carrés, ce qui est considérable. Par décimètre carré de surface battante la charge n'est à ce compte que de 4o kilog. , et ce chiffre n'a plus rien d'exorbitant, car on pourrait citer des exemples de charge plus
l'un de l'autre. Les prisons inférieures servent ,de support aux flèches quand ou veut les suspendre
Chacun des deux bocards dont il est question
n'empêchent pas de réduire à 0r,0 '2 au plus le jeu qu'on laisse entre deux flèches consécutives.
Ce jeu est maintenu à l'aide de boulons en fer qui relient les prisons : celles-ci son tau nombre de deux
1"4
UAN5 r.
grande pour des flèches plus légères.